Racisme anti-roux : une exposition photo pour le combattre !

 

Racisme anti-roux : un fléau de tous les jours

 

Un des trente portraits qui sera exposé à l’aéroport de Rennes du 1er mai au 15 juin

 

« Les roux, ça pue quand il pleut », « Poil de carotte »… Si c’est plus souvent des moqueries de cours d’école, ça fait parti des insultes qu’une personne rousse peut subir au quotidien.

« C’est une forme de racisme qui perdure depuis des siècles. Beaucoup de roux ont vraiment morflé pendant l’adolescence et certains sont détruits socialement », souligne Pascal Sacleux. Ce photographe professionnel qui est lui-même roux veut montrer la beauté des roux à travers un projet d’exposition.

Roux, le monde est roux.

 

Le photographe, installé à Rennes, a parcouru beaucoup de kilomètres pour rencontrer de nombreux roux au quatre coins de la France. De ces rencontres, ils tirent de sublimes clichés, une série de portraits exposée du 1er mai au 15 juin à l’aéroport de Rennes.

« Certains ont refusé de me rencontrer, m’indiquant que cela ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie. Mais beaucoup de personnes ont compris l’intérêt de ma démarche », raconte Pascal Sacleux.

Pendant la durée de son travail photographique, il subi lui aussi les moqueries de certains… « J’ai plus ressenti cela dans les petits villages en Bretagne alors qu’avant, quand j’étais à Paris, les gens s’en foutaient un peu. C’est d’ailleurs étonnant car on retrouve beaucoup plus de roux en Bretagne, même si on en trouve partout dans le monde », confie le photographe.

Un projet participatif

 

Afin d’être aidé dans son projet, Pascal Sacleux a lancé un appel au financement participatif sur la plateforme bretonne Kengo afin de récolter 3.500 euros pour payer le tirage des portraits sur des bâches pour l’exposition.

Pascal Sacleux s’est toujours donner comme but d’aider les minorités visibles : « J’aime bien mettre en avant des personnes qui ne sont pas bien traitées socialement. Je ne vois pas ce projet, qui est plus personnel que les autres, comme une revanche mais plutôt comme une mission », assure-t-il.
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