Les restaurants resteront fermés au moins jusqu’à mi-février
Les restaurateurs qui seraient tentés d’ouvrir leurs portes malgré l’interdiction du gouvernement risquent gros. Lundi matin, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, était invité au micro de RTL. Il est notamment revenu sur les cas des restaurateurs qui ont enfreint les mesures prises par l’exécutif en ouvrant malgré tout les portes de leur restaurant. Bien que cela ne représente que quelques « cas isolés » comme il l’a indiqué, le gouvernement a décidé de prendre des mesures radicales.
En effet, les plus récalcitrants perdront les aides de l’État durant un mois. « C’est extrêmement dur pour les restaurateurs moralement et économiquement, ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles sanitaires » a déclaré Bruno Le Maire. « Tous ceux qui restent ouverts seront suspendus pendant un mois de l’accès au fonds de solidarité. » En cas de récidive « ils n’y auront plus accès du tout » a affirmé l’homme politique.
Et pour cause, il y a quelques jours, un restaurateur niçois de 50 ans a ouvert son établissement, malgré l’interdit. « Il faut qu’il y ait quelqu’un qui donne l’élan à tout le monde, et si ça doit être moi qui dois prendre les risques, je les assume (…) J’espère que tout le monde va suivre le mouvement et que toute la population de notre pays va reprendre le cours de sa vie normale » avait-il fait savoir aux médias présents ce jour-là. Sur la terrasse de son restaurant se trouvait une centaine de personnes non masquées. Plus tard, l’homme a été placé en garde à vue.
Les restaurateurs qui ouvrent leurs établissements n’auront plus droit aux aides de l’état
Pour le moment, les restaurants n’ont pas prévu d’être réouvert avant la mi-février, au mieux. D’ailleurs, depuis dimanche, « les centres commerciaux non alimentaires d’une surface de plus de 20 000 mètres carrés » doivent également fermer leurs portes pour éviter une propagation du Covid-19. Et ce n’est pas les pressions du chef Phillipe Etchebest qui changeront la situation.
Cette fermeture administrative est compensée par l’aide du fonds solidaire accordée par l’État. Elle s’élève à 10 000 euros par mois ou à 20 % du chiffre d’affaires de l’année 2019 (dans la limite de 200 000 euros par mois.)