Covid-19 : le vaccin obligatoire ?
La France est entrée dans la cinquième vague de l’épidémie. La situation est devenue telle qu’à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, les patients ne peuvent tous être acceptés. « Depuis 48 heures, il y a des patients qu’on ne peut pas prendre parce que les réas sont pleines » affirme le professeur Jean-Michel Constantin.
À l’échelle nationale, nous venons de repasser le seuil des 10 000 malades hospitalisés. Et 1 800 d’entre eux se trouvent dans un état critique, de quoi raviver des « souvenirs pénibles » à la cadre de santé Samia Kacer. Cette dernière a confié que cette épidémie a « laissé beaucoup de traces, pour certains plus que d’autres. (…) Ces vagues successives nous usent, elles nous affectent ». Les soignants se préparent donc psychologiquement à cette vague est en train de nous frapp*r de plein fouet.
La parole d’Olivier Véran remise en doute
Sachant que le premier cas du variant Omicron a été identifié en France. Le lundi 6 décembre, un conseil de défense sanitaire aura lieu et de nouvelles mesures vont être mises en place. Parmi celles-ci, il y aura peut-être le vaccin obligatoire. Lors d’une entretien accordé au Parisien, Emmanuel Hirsch – professeur d’éthique médicale – estime que tout a été imposé et trop vite : « Il aurait pu y avoir une progressivité. Les gens ont été contraints, sans discussion. Et, malgré tout ce qu’on a vécu depuis vingt mois, il faudrait encore prendre des mesures de manière péremptoire, sans nuance. »
Par ailleurs, ce professeur estime que le pass sanitaire est devenu un pass vaccinal. Celui-ci permettrait de savoir qui a opté pour le vaccin ou non : « Le gouvernement disait au début que c’était très limité, et finalement, il y a eu une extension, un renforcement, avec un dispositif devenu quasi incontournable. Aujourd’hui, lorsque Olivier Véran dit qu’il n’y aura pas de vaccination obligatoire, on peut légitimement en douter. »
Selon lui, d’autres mesures pourraient être mises en place : « La vaccination n’est pas la seule solution, c’est un levier. La rendre obligatoire soulève par ailleurs des questions de faisabilité : comment la contrôle-t-on ? Quelles conséquences pour ceux qui refusent de s’y soumettre ? ». Des réponses auxquelles le gouvernement n’a pas encore répondu. Mais qui travaille à sauver les fêtes de fin d’année.