Cécile Bourgeon : un cinquième procès n’aura pas lieu
C’est en 2013 que début l’affaire Fiona. Le 12 mai précisément, jour où Cécile Bourgeon apparaît éplorée devant les caméras de télévision. La jeune femme de 16 raconte alors que sa fille de cinq ans a été enlevée dans un parc de Clermont-Ferrand. Après quatre mois d’enquête, Cécile Bourgeon et son compagnon Berkane Makhlouf avouent finalement que la fillette a été battue à mort et enterrée près d’un lac. Tous les deux ont déclaré qu’ils ne se souvenaient plus du lieu exact.
Depuis, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf se rejettent la responsabilité du décès. En 2016, lors du premier procès, après quinze jours d’audience, la mère de Fiona est condamnée à cinq ans de prison pour avoir menti. De son côté, le beau-père de Fiona est condamné à 20 ans de réclusion. D’autres procès auront lieux et en 2020, la Cour d’assises du Rhône fin 2020 condamne Cécile Bourgeon à 20 ans de réclusion et Berkane Makhlouf à 18 ans.
La justice condamne définitivement Cécile Bourgeon
Alors qu’elle est dans le coma, les avocats de Cécile Bourgeon ont alors déposé un pourvoi en cassation. Ceux-ci espéraient pouvoir obtenir un cinquième procès. Dans le même temps, ils avaient demandé une remise en liberté provisoire pour leur cliente qui s’était fait hypnotiser. Mais la cour de cassation a rejeté ce mercredi le pourvoi de Cécile Bourgeon. Le rejet de cet ultime recours met donc un point final à ce feuilleton judiciaire.
C’est donc définitif, la mère de Fiona est condamnée à 20 ans de réclusion pour les violences ayant entraîné la m*rt de sa fille. Berkane Makhlouf, son ex-compagnon et beau-père de la petite fille, a quant à lui été condamné à 18 ans de réclusion. Interrogé par l’AFP, Me Renaud, l’avocat de Cécile Bourgeon, a déclaré : « C’est une page qui se tourne et une décision qui met fin à près de 10 années de souffrance pour les parties civiles, bien évidemment, mais aussi pour Cécile Bourgeon. Après avoir passé plus de sept ans en détention, celle-ci se projette désormais sur une demande d’aménagement de peine qui devrait être évoquée dans les prochains mois ».
« On nous avait annoncé un cinquième procès qui n’aura pas lieu. Elle est définitivement reconnue coup*ble du me*rtre de sa propre fille. Elle n’a jamais livré sa vérité et on garde tous en mémoire son système de défense écœurant qui conduit à ce qu’elle reste à l’abri, loin des enfants, encore longtemps », a déclaré Me Charles Fribourg, l’avocat du père de Fiona, Nicolas Chafoulais (qui avait très vite soupçonné la mère de sa fille).