Prothèse vaginale : la triste histoire d’Elodie, une maman décédée pour ne plus souffrir

Thomas, un agent administratif de 40 ans basé à l’île de la Réunion, a partagé l’histoire déchirante de sa femme Élodie , qui était enseignante. Elle est rapportée par nos confrères du Parisien. Le calvaire du couple commence il y a de cela 4 ans. En 2010, Élodie donne naissance de leur premier enfant, un petit garçon prénommé Benjamin. L’accouchement n’est pas sans séquelles, puisqu’il provoque une rupture profonde du périnée chez la jeune maman.

Le second enfant du couple naît 4 ans plus tard. Il s’agit cette fois-ci d’une petite fille prénommée Maelys. Élodie commence alors à se plaindre d’une douleur persistante et décrit une sensation de « muscle qui ne tient plus ». Le couple décide de consulter. Dans un hôpital de la région parisienne, un chirurgien leur explique qu’il peut remédier à la situation, qui serait au passage tout à fait banale.

Une pose de prothèse vaginale sans consentement

Ce dernier leur explique avec un ton hautain : « C’est rien du tout ! On va couper et resserrer. Ils ne sont pas capables de le faire à La Réunion ? » L’opération est programmée pour le 6 novembre 2019. À son réveil ce matin-là, Elodie sent immédiatement que quelque chose cloche. Son mari Thomas explique:

Elle avait l’impression qu’on lui avait écartelé le bassin, comme un effondrement de l’intérieur

Inquiet, le couple demande davantage d’explications au chirurgien. Ce dernier leur fait alors une annonce qui les laisse pantois. Il vient de lui poser une prothèse vaginale, et ce, sans son consentement.

Au fil des jours, les douleurs se font de plus en plus intenses. Face à cette situation, le retrait de la prothèse est programmé. Malheureusement pour Elodie, la prothèse est désormais incrustée trop profondément dans la chair. Les deux tentatives de retrait se soldent par un échec , perforant à deux reprises le vagin d’Elodie. Ce genre de prothèse, qui présente des risques accrus de complications, sera finalement interdit en France dès 2020. Le couple décide alors de porter plainte. Une opération de la dernière chance est programmée aux États-Unis. Le chirurgien parvient à retirer la prothèse mais annonce au couple : « À l’intérieur, c’est une boucherie. »

Elodie décide de se donner la mort par euthanasie

Pendant plusieurs mois, Elodie est victime de souffrances abominables.

Elle ne souffrait pas, elle agonisait. (…) Elle n’avait pas une seconde de répit.

L’idée de l’euthanasie commence à se frayer un chemin dans son esprit. « J’en peux plus, prépare-toi, » répète Élodie à son mari. « Ça va bientôt se finir. » Thomas essaye tant bien que mal de convaincre sa femme de tenir le coup. Il explique toutefois qu’un jour, sous la douche, il sera témoin de la douleur atroce qu’elle vit au quotidien. Il lui donne alors son aval pour partir. « Si tu tiens pour moi et les enfants, tu peux partir. »

L’euthanasie étant illégale en France, le couple décide de se rendre en Belgique. Thomas essaie jusqu’au bout de la faire changer d’avis, mais en vain. Elodie est à bout. Elle fait ses derniers adieux à ses enfants avant le grand départ, leur laissant au passage des albums photos ainsi que des souvenirs. À l’hôpital, le 23 aout dernier, Thomas explique que pour la première fois en 4 ans, au moment de passer à l’acte, le visage de sa femme semble enfin apaisé. Par ailleurs, nous vous dévoilions également le tragique décès d’une influenceuse de 35 ans.