Cette histoire sordide est rapportée par nos confrères du Parisien. Un ressortissant haïtien de 59 ans, Bruno D., a été poursuivi devant le tribunal de Senlis (Oise) pour soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant, ainsi que pour violence avec usage d’une arme. Son métier l’a notamment amené à laisser son fils de 16 ans seul à leur domicile de Montataire.
Les faits se déroulent entre le 21 janvier et le 14 mars 2023. Le lycée André-Malraux de Montataire a signalé au procureur la situation d’isolement du mineur après une altercation avec une autre élève. Le jeune homme, élève sérieux et calme, s’était ouvert à la conseillère principale d’éducation sur son isolement, son père étant parti à Monaco et ne rentrant qu’un jour par mois.
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Une solitude immense et des coups de ceinturons
L’adolescent devait ainsi se débrouiller avec ce que son père lui avait laissé en termes de nourriture. En plus de se plaindre du manque de vêtements, il a exprimé une profonde solitude. En effet, sa mère est restée en Haïti et l’a confié à Bruno D. à l’âge de 15 ans. Son père se montrait par ailleurs violent lorsqu’il était présent, le frappant à plusieurs reprises avec un ceinturon.
Il n’y avait personne pour m’écouter, pour parler.
Le père explique devant le tribunal que sa mutation à Monaco, initialement prévue pour six mois, a été prolongée. Il avait demandé à un ami d’héberger son fils, mais ce dernier préférait rester à la maison. Bruno D. aurait ainsi laissé son fils seul pour ne pas perdre son travail, lui fournissant de la nourriture et un peu d’argent (20 euros selon l’adolescent). Ce dernier avait souligné son isolement lors de ses confidences à la CPE du lycée. Quant aux coups de ceinturon, Bruno D. les justifie en disant qu’il avait frappé son fils parce qu’il mentait. Il précise qu’il ne l’avait pas « frappé brutalement. »
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Le père condamné
L’avocate de la jeune victime souligne que les coups et la solitude ont été des épreuves difficiles à vivre pour le garçon. Bien qu’il ne soit pas rancunier envers son père, il est actuellement placé et continuera d’être accompagné jusqu’à l’âge de 21 ans. Son père n’a jamais assisté aux audiences du juge pour enfants. La substitut du procureur estime quant à elle que la situation professionnelle ne justifie pas d’abandonner un mineur, réclamant une peine d’avertissement de cinq mois de prison avec sursis.
L’avocate de Bruno D. a souligné que le monde du travail est difficile. Elle affirme que son client a eu seulement un mois pour se préparer à cette mutation. Refuser cette mutation aurait entraîné un licenciement pour faute grave. Bruno D. appelait son fils tous les matins pour le réveiller et revenait toutes les deux semaines. Cependant, le tribunal n’a pas été convaincu que ce dernier n’ait pas failli à son rôle de père. Il a ainsi été condamné à une peine de trois mois de prison avec sursis. Il doit également verser 800 euros de dommages et intérêts à son fils. Par ailleurs, nous vous dévoilions les derniers détails concernant la disparition de Mélodie.
« Je n’avais personne à qui parler » : un ado de 16 ans abandonné à la maison pendant deux mois
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