Le 8 juillet dernier, le petit Émile disparaissait ainsi sans laisser de traces dans son petit village du Haut-Vernet où il passait des vacances chez ses grands-parents. L’affaire, qui a causé un profond émoi dans toute la France, a connu un énorme rebondissement lorsqu’une randonneuse a trouvé un crâne, qui a été identifié comme celui du garçonnet le 30 mars dernier.
Fait surprenant, les grands-parents d’Émile n’ont pas été immédiatement mis au courant après la découverte des restes du petit garçon. Une source proche de l’enquête avait ainsi confié à nos confrères que ces derniers n’avaient pas été informés de la teneur du point presse du procureur d’Aix-en-Provence mardi dernier. Ils auraient donc découvert le décès de leur petit-fils en même temps que le public, à la télévision.
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Le mystère demeure autour de l’affaire Émile
Une semaine après la découverte du crâne, l’enquête concernant le décès d’Émile reste drapée d’un voile de mystère. En effet, les causes et les circonstances exactes de sa mort demeurent indéfinies. Jean-Luc Blachon, le procureur d’Aix-en-Provence, qui est en charge de l’affaire, affirme que toutes les pistes sont encore explorées. « Les hypothèses principales sont : un enfant qui s’est perdu, qui est mort d’épuisement, ou d’une chute… Ou c’est un enfant qui a été accidenté par un tiers, qui est venu le déposer ».
Les dernières révélations des experts de la gendarmerie scientifique suggèrent toutefois une possible chute accidentelle. Une piste notamment soutenue par l’absence de traumatismes ante mortem sur le crâne d’Émile. Les détails révélés par le procureur indiquent que le crâne, retrouvé à une courte distance du Haut-Vernet, porte des signes de légères fractures et fissures qui seraient survenues après la mort de l’enfant. De plus, des traces de morsures, probablement infligées par des animaux, ont été identifiées. Néanmoins, le manque de preuves concluantes ne permet pour le moment pas d’expliquer formellement ce qu’il s’est passé.
Un habitant du Vernet se confie
Alors que l’enquête poursuit son cours, certains habitants du Haut-Vernet tirent eux-mêmes leurs conclusions concernant le décès tragique d’Émile. Christian Mollet, résident du Vernet et âgé de 74 ans, a exprimé des doutes significatifs quant à l’une des hypothèses envisagées par le procureur concernant la disparition du petit Émile. Cette théorie suggère que l’enfant, âgé de deux ans et demi, aurait pu se rendre par lui-même dans la zone d’où il a disparu.
Monsieur Mollet réagit avec scepticisme. Ses propos mettent en évidence les difficultés physiques qu’un jeune enfant aurait rencontrées pour parcourir une telle distance. Il souligne au passage les conditions climatiques particulièrement difficiles du jour de la disparition :
Il faisait 30°C à l’ombre ce jour-là. Pour un enfant de deux ans et demi qui est seul ? Impossible.
Par ailleurs, la maman d’un agriculteur ciblé était également sortie du silence.