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Un bébé de 2 mois décède après avoir été étouffé dans un hôtel à Saint-Gilles, le procès débute

par Sophie Varon Vollet

Un bébé de 2 mois décède après avoir été étouffé dans un hôtel à Saint-Gilles, le procès débute
Crédit photo : Procés de Soraya Salhi / Capture d'écran Instagram

Cinq ans après que son bébé de deux mois a été retrouvé étouffé dans un hôtel, l’influenceuse Soraya Salhi doit faire face à la justice. Détails. 

En France, les infanticides sont des drames tragiques qui restent heureusement rares, mais ils suscitent une forte émotion à chaque fois qu’ils surviennent. Selon les données de l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), on recense chaque année environ 60 à 80 cas d’infanticides. Ces crimes concernent généralement des bébés de moins de deux ans et sont le plus souvent commis par l’un des parents, avec une majorité de mères impliquées dans ces actes.

Les raisons derrière les infanticides sont variées, incluant des facteurs tels que des troubles mentaux, des situations de précarité, des conflits familiaux intenses, ou encore un contexte de déni de grossesse. La justice et les services sociaux français travaillent à la prévention de ces actes par le biais de programmes de soutien aux familles et de suivi des situations à risque, mais leur prévention reste un défi complexe.

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Alors que les français viennent d’apprendre le décès de Kamilya, c’est une autre histoire qui a fait la triste une des journaux. Ce fait tragique s’est déroulé dans un hôtel de Saint-Gilles en 2019. Le 19 février 2019, aux alentours de 03h30, les secours sont intervenus à l’Hôtel de France, situé Boulevard Jamar à Saint-Gilles, après avoir été alertés pour un bébé de deux mois en détresse respiratoire. La petite Lydia, se trouvait dans une chambre de l’hôtel en compagnie de sa sœur aînée de trois ans, et de leur mère, Soraya Sahli. La fillette a été transportée en urgence à l’Hôpital des enfants Reine Fabiola à Laeken, accompagnée de sa mère et de sa sœur. Sur place, la police a procédé à une première audition de Soraya Sahli.

La jeune maman a expliqué aux enquêteurs qu’elle traversait une séparation avec le père de ses six enfants, ce qui l’avait poussée à louer une chambre d’hôtel. Selon ses déclarations, elle aurait placé la petite Lydia entre deux coussins sur le lit avant de prendre une douche. À son retour, elle a trouvé sa fille aînée assise sur l’un des coussins, avec Lydia en dessous. En constatant que le bébé ne respirait plus, Soraya Sahli s’est précipitée vers la réception de l’hôtel pour demander de l’aide.

Mais une fois à l’hôpital, les médecins ont constaté que Lydia présentait deux fractures au crâne, l’une datant de deux à trois semaines et l’autre d’environ une semaine, ainsi qu’un traumatisme grave dû à une asphyxie. Malheureusement, la petite fille est décédée sept jours plus tard, le 26 février 2019.

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Après de longs mois d’enquête et d’investigations approfondies, les enquêteurs ont finalement conclu que Soraya Sahli, mère de six enfants, se trouvait dans une situation de grande instabilité. En effet, l’analyse des images de vidéosurveillance du snack, où Soraya avait affirmé s’être rendue avec ses deux filles avant de rejoindre l’hôtel, montre que Lydia, le bébé de deux mois, ne bougeait déjà presque plus. De plus, la mère semble ne pas prêter attention à son bébé, ne la regardant même pas. Concernant les fractures constatées sur le crâne de Lydia, Soraya Sahli a simplement déclaré aux enquêteurs ne pas avoir d’explication à fournir.

L’enquête a révélé que l’influenceuse, sous forte pression au moment des faits, traversait une période difficile marquée par sa séparation d’avec son mari, des conflits familiaux et des dettes importantes. En novembre 2019, Soraya Sahli a été inculpée de coups et blessures volontaires sur sa fille Lydia, ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et placée sous mandat d’arrêt. En mars 2020, la chambre du conseil a requalifié les faits en assassinat. Libérée sous conditions en juillet de la même année, Soraya Sahli est devenue mère de trois autres enfants, désormais placés en familles d’accueil.

 

 

 

Sophie Varon Vollet

Sophie Varon Vollet

Amoureuse de mode, de culture, d’actualités et véritable accro au petit écran, être rédactrice pour Officielles combine parfaitement mon envie de vous informer et de vous divertir.

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