Alors que le procès de Mazan doit se poursuivre durant les quatre mois à venir, les deux premières semaines d’audiences au Tribunal d’Avignon font la Une des médias. Il faut dire que cette affaire est d’une horreur sans nom. Pour rappel, Dominique Pélicot, ainsi que 51 hommes, défilent sur le banc des accusés pour répondre des faits de viols par soumission chimique sur la personne de Gisèle Pélicot.
De plus, la fille ainsi que les deux belles-filles du septuagénaire ont malheureusement fait les frais de sa criminalité. À la barre du tribunal, la fille du couple, Caroline Darian, a livré un témoignage glaçant, qui a beaucoup bouleversé les internautes. Hélas, si on pensait que l’accusé ne pouvait pas empirer son cas, on se trompait. Cette fois, c’est l’épouse d’un des accusés qui prend place devant la cour, et son récit prouve que l’ignominie ne s’arrête pas là.
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La victime et épouse d’un des accusés témoigne au procès de Mazan
Ce mercredi 11 septembre, pour le 9ᵉ jour du procès de Mazan, Cilia M. a pris place à la barre du tribunal. Ainsi, elle témoigne des viols dont elle a été victime de la part de Dominique Pélicot et de son mari. En effet, dans les 51 accusés, son époux est le seul qui ne comparaisse pas pour des abus sur Gisèle Pélicot, mais bien sur sa propre femme entre 2015 et 2020. Si Dominique P. n’est pas présent pour des raisons de santé, son mari, Jean-Pierre M, était bien dans la salle d’audience.
Une nuit de juillet 2020, un événement troublant se produit : « Une nuit, je me réveille en sursaut, je vois un homme debout contre la fenêtre avec une lampe qui clignote et mon mari à côté. », commence-t-elle. Puis, elle poursuit : « J’ai à peine le temps de me relever qu’il saute par la fenêtre. Mon mari me dit qu’il est venu pour voir mes sous-vêtements, il se perd dans ses mensonges. Évidemment, je ne le crois pas ». Pour elle, il s’agit de clichés érotiques, elle ne s’imagine pas des viols.
La décision inattendue de Cilia M.
Pourtant, c’est un couple qui semblait heureux et tout à fait banal. Ensemble depuis 1997, Cilia et Jean-Pierre M. sont parents de cinq enfants. « Avec mon mari, tout allait bien. C’était quelqu’un de formidable. Avec mes enfants, on a été anéantis. », rapporte le Parisien ce 12 septembre 2024. Mais alors, comment un homme décrit comme un « père exemplaire » a-t-il pu se retrouver sur le banc des accusés du procès de Mazan ?
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C’est sur le site Coco qu’il rencontre Dominique Pélicot, alias Pervers ou Dompteur. Les deux hommes parlent rapidement de leur fantasme, mais Jean-Pierre M. refuse de violer Gisèle Pélicot. Au lieu de cela, il propose de faire la même chose sur sa femme, Cilia M. En fouillant dans son passé, on découvre que Jean-Pierre M a vécu une enfance remplie de violence et d’abus sexuels de la part de son père. Mais contre toute attente, l’épouse trahie a fait le choix de ne pas porter plainte. Elle déclare :
C’était l’homme de ma vie, je ne pardonnerai jamais. Sa peine, pour moi, il l’a déjà faite. Il a tout perdu, il ne lui reste que l’amour de ses enfants.
Le procès #Mazan marque un tournant pour les femmes et les hommes victimes d’abus et de violes, grâce à #giselepelicot, en demandant que cela ne soit pas un 8 clos, en imposant que les accusées se voient obligé d’assumer leurs actes à visage découvert, elle transforme… pic.twitter.com/ZomEoWWZzV
— Dr Fanny Bauer-Motti (@ThinknBE) September 11, 2024