Affaire Gérard Depardieu : première victime présumée, la comédienne Charlotte Arnould témoigne

Ce lundi 28 octobre 2024, le procès dans le cadre de l’affaire Gérard Depardieu s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris. Ainsi, l’acteur de 75 ans, qui avait déjà été mis en examen pour viol, devra répondre des accusations de deux femmes qui avaient participé au film Les volets verts, de Jean Becker. Ces dernières relatent de faits d’agressions sexuelles datant de 2021.

Bien que Gérard Depardieu démente fermement les accusations à son encontre, un récent témoignage l’accable davantage et ne risque pas de plaider en sa faveur. Aujourd’hui, une autre femme dénonce les abus qu’elle a subis de l’acteur et leurs conséquences. Il s’agit de la comédienne Charlotte Arnould, qui avait déposé plainte contre lui en 2018. Cette dernière est la fille d’un ami de l’acteur et considérait Depardieu comme un mentor en raison de son immense carrière.

Une première plainte classée sans suite

C’est au cours de l’été 2018 que tout bascule, comme l’avait déclaré Charlotte Arnould à la police après avoir longuement hésité à déposer plainte. La comédienne dit alors avoir été invitée par Gérard Depardieu dans son hôtel particulier puis violée les 7 et 13 août 2018. À l’époque, la jeune femme avait un temps gardé l’anonymat avant de finalement révéler son identité au grand jour.

« Je vis cachée et dans le silence. Ce n’est plus supportable. J’ai besoin de m’exprimer. J’ai été violée par Gérard Depardieu en août 2018. Cela fait un an qu’il est mis en examen » avait-elle avoué sur Twitter. Puis, dans le Complément d’enquête choc diffusé sur France 2 en novembre 2023, elle dévoilait le récit des abus subis. En premier lieu, sa plainte avait été classée sans suite. Mais finalement, elle avait donné naissance à une vague de plaintes à l’encontre de l’acteur, quelques mois plus tard.

Le témoignage de Charlotte Arnould, première victime présumée de Gérard Depardieu

Ce dimanche 27 octobre 2024, à la veille du procès de Gérard Depardieu, BFMTV diffusait un documentaire intitulé Ligne rouge, Gérard Depardieu, la fin du silence. Dans celui-ci, Charlotte Arnould livre un récit bouleversant de ces viols qui l’ont marquée à tout jamais : « Ma vie bascule. Je suis morte, ma vie est finie… il y a quelque chose qui est mort en moi. Je suis dans une telle détresse psychique, dans un tel effroi, dans une telle souffrance que je vais quitter Paris très vite et au début je ne veux pas porter plainte ».

Finalement, elle avoue que c’est sa mère qui la pousse à aller au commissariat pour déposer plainte contre l’acteur. Chose qu’elle fera. La comédienne se souvient que les enquêteurs ont été surpris que cette plainte touche Gérard Depardieu. Néanmoins, elle confie avoir été tout de suite crue par les policiers. Aujourd’hui, Charlotte Arnould a l’espoir que Gérard Depardieu paie pour ses actes. Et désormais, c’est à la Justice de faire son travail.

💬"Il y a quelque chose qui est mort en moi"

➡Le témoignage de Charlotte Arnould, première plaignante dans l'affaire Gérard Depardieu#LigneRouge pic.twitter.com/2vvF8lLzTl

— BFMTV (@BFMTV) October 27, 2024