Procès de Mazan : on sait pourquoi une avocate a chanté du Cabrel face à la cour interdite 

Depuis maintenant trois, le procès de Mazan se tient à la Cour criminelle du Vaucluse. À la place de la victime, Gisèle Pélicot s’est dressée en héroïne des temps modernes. Pendant près de 10 ans, elle a été droguée et violée par son mari Dominique ainsi que des dizaines d’autres hommes tandis qu’elle était inconsciente.

Tandis que les derniers aveux de Dominique Pélicot ont secoué l’assemblée, ce dernier connaîtra son verdict ce jeudi 19 décembre. De son côté, la fille du couple Pélicot, qui travaille étroitement sur un projet avec France Télévisions, a livré un témoignage bouleversant lors du procès. À quelques heures du résultat, Me Nadia El Bouroumi a quant à elle tenté une plaidoirie risquée.

Bientôt la fin du procès de Mazan

Ce vendredi 13 décembre 2024, c’est une scène lunaire qui a eu lieu dans la salle d’audience du procès de Mazan. À quelques jours du verdit final, Me Nadia El Bouroumi a tenté une ultime plaidoirie pour sauver l’honneur de ses deux clients. Quelques semaines en arrière, l’avocate avait déjà fait parler d’elle pour ses propos sur le consentement de Gisèle Pélicot au moment des viols. Aujourd’hui, elle est à nouveau sous le feu des critiques pour avoir entonné un titre de Francis Cabrel à la barre.

C’est ce que révèlent nos confrères du Parisien dans leurs colonnes. « Dans les premiers moments j’ai cru / Qu’il fallait seulement se défendre / Mais cette place est sans issue / Je commence à comprendre », a entonné Me Nadia El Bouroumi au début de sa plaidoirie. « Est-ce que ce monde est sérieux ? », a-t-elle ensuite poursuivi en reprenant les paroles de La Corrida de Francis Cabrel. Autant dire que la référence en a choqué plus d’un dans l’assemblée. Mais l’avocate ne s’est pas arrêtée là.

Une avocate entonne du Cabrel à la barre

« Je suis tombée dans ce procès et on m’a dit : ooooh, réveille-toi ! Tu assistes des hommes dangereux, des gros dégueulasses, des violeurs. Avec ce procès, tout va changer, enfin les femmes vont être libres ! Moi je défends Jean-Marc, chauffeur routier et Omar, ouvrier agricole. Ce sont eux qui vont régler tous les problèmes de la société ? »,a-t-elle fait savoir. Puis Me Nadia El Bouroumi a décrit ses clients comme « des gens simples, sans traumatisme particulier ».

D’après sa défense, ses clients sont également des victimes tombées malencontreusement sur le chemin de Dominique Pélicot. Et elle l’affirme haut et fort. « Ce n’est pas le procès des 50 salopards du Vaucluse ! C’est la vie de pauvres gens qui ont eu le malheur de rencontrer qui ? Dominique Pelicot », assure l’avocate star du procès de Mazan. De quoi faire réagir. Voyons si sa plaidoirie a porté ses fruits avec la sentence du procès, prévue ce jour.