Amandine ne pesait plus que 28kg pour 1m55 lorsqu’elle a été transférée à l’hôpital en août 2020. Quelques jours plus tard, elle décédait malheureusement des suites de ses blessures à seulement 13 ans. Dès lors, sa mère Sandrine Pissarra a été incriminée par les autorités. Ce lundi 20 janvier 2025, son procès pour tortures et actes de barbarie s’est ouvert.
Mais, malgré les clichés insoutenable d’Amandine, la mère de famille a longuement nié les faits. Elle a notamment affirmé que sa fille ne souhaitait plus manger. C’est pourtant enfermée nue, édentée et recouverte d’ecchymoses qu’elle a été retrouvée dans un débarras. Autant dire que le magistrat en charge du dossier peine à garder son calme. Il en va de même pour la sœur de la victime, Cassandra, qui s’est exprimée à la barre.
Sur le même sujet
Avancées majeures dans le procès de l’affaire Amandine
Ce mardi 21 janvier 2025, la grande sœur d’Amandine a été appelée à la barre. À 28 ans, Cassandra a livré sa version des faits. Et surtout des détails glaçants de son enfance, relativement similaire à celle de la victime décédée. « C’était l’enfer sur terre tous les jours. On ne savait pas dans quel état était ma mère. Si elle était en colère, ça pouvait partir dans tous les sens et très mal se terminer« , a-t-elle déclaré de but en blanc. La jeune femme s’est notamment souvenue d’un épisode traumatisant tandis qu’elle était collégienne.
« Pendant trois jours, je n’ai pas eu le droit de sortir de ma chambre », s’est-elle souvenue, en raison d’un cahier oublié. Heureusement, Frédéric Pissarra, le papa d’Amandine, avec qui sa mère était alors en couple, « est venu en douce [lui] donner à manger ». Selon elle, c’est à cette période « que les épisodes de violence ont commencé ». Pour ne plus jamais s’arrêter. Au même titre que son frère adolescent Jérémy, la jeune fille était réduite au statut d’esclave avant l’école. Et devait endurer des heures de ménage.
Sa sœur Cassandra livre une version des faits glaçante
« Pendant toutes nos années de collège et de lycée, on devait se lever à 5 heures du matin pour faire du ménage. Et si ce n’était pas bien fait, on recevait des coups, des gifles et des coups de balai« , s’est rappelée la grande sœur d’Amandine. Après la naissance de son demi-frère Éthan, c’est Cassandra elle-même qui devait le changer. Mais aussi lui donner le biberon et dormir avec lui. « On n’avait pas le droit de goûter, ni d’avoir accès au placard avec la nourriture », a-t-elle également affirmé.
Et si, par malheur, Sandrine Pissarra « se rendait compte que quelque chose manquait, elle [les] punissait ». Face au président de la cour d’assises, Éric Emmanuelidis, elle se souvient notamment d’avoir passé « une nuit sur une réglette à porter un dictionnaire à bout de bras » avec son frère Jérémy. « On avait le choix entre la peste et le choléra », statue finalement Cassandra après le passage des services sociaux, tandis que leur mère avait affirmé qu’ils se feraient violer en famille d’accueil. La suite, on la connaît malheureusement tous puisqu’elle fut fatale à Amandine…