Zaz s’est imposée comme une figure incontournable de la chanson française depuis son tube Je veux, sorti il y a quinze ans. Aujourd’hui, elle occupe une place de choix dans le jury de The Voice aux côtés de Florent Pagny, Vianney et Patricia Kaas. Il y aurait d’ailleurs des tensions avec cette dernière. Mais derrière son énergie débordante et son sourire communicatif, l’artiste a traversé des épreuves qui l’ont marquée.
Dans une interview accordée à Nikos Aliagas pour Gala, la chanteuse s’est confiée avec émotion sur les difficultés qu’elle a dû affronter ces dernières années. Entre remises en question, fatigue intense et désir de renouveau, Zaz est revenue sur son cheminement personnel et la force qu’elle a trouvée pour se relever.
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Zaz, une artiste au parcours semé d’épreuves
Si son public la considère comme une « sœur » plutôt qu’une star, Zaz avoue avoir longtemps souffert de cette image idéalisée. « Je n’aime pas qu’on me mette sur un piédestal. Ça m’isole et me rend triste », a-t-elle expliqué. Cette déconnexion avec la réalité a parfois été pesante, l’amenant à se sentir éloignée des autres et d’elle-même. Pourtant, au fil du temps, elle a appris à relativiser : « J’ai appris que cela ne marchait pas avec tout le monde, mais je sais désormais lâcher prise ». Pourtant, ces dernières années ont été marquées par de profondes difficultés.
« J’ai surmonté un paquet d’épreuves. Je suis morte plein de fois et j’ai ressuscité », a-t-elle confié avec émotion. Son engagement envers les autres, nourri par une volonté de « sauver le monde », lui a parfois coûté cher. « Probablement parce que je voulais me sauver moi-même. Mais parfois, c’est épuisant, surtout si les gens ne le désirent pas », a-t-elle déclaré. Cette prise de conscience lui a permis d’évoluer, d’apprendre à prendre soin d’elle-même et à poser des limites essentielles à son équilibre personnel. L’accumulation de ces difficultés a failli la pousser à abandonner la musique.
« J’ai surmonté un paquet d’épreuves »
« Pendant le Covid, je voulais en finir avec Zaz, j’en avais marre de tout ça », a-t-elle avoué. L’artiste, qui s’était investie sans compter pour ses fans et pour diverses causes, a vécu un profond épuisement. « Je m’étais mis une cape de super-héros pour être présente partout, aider dès que l’on me sollicitait. Je n’en pouvais plus« , s’est-elle souvenue. Cette pression constante, conjuguée aux doutes sur son identité artistique, l’a amenée à envisager un changement radical. « J’ai compris qu’on ne pouvait pas changer le monde. Se déconstruire, c’est dur. Il faut oser sauter dans le vide », a-t-elle confié.
Zaz reconnaît aussi avoir traversé des périodes de fragilité, marquées par des addictions et une perte de repères. « J’étais très fragile, j’ai perdu ma voix. Je n’avais plus la niaque. Je ne savais plus où j’étais. J’étais perdue », a-t-elle révélé. Le vide qu’elle ressentait ne pouvait être comblé, même par l’amour de son public : « T’as beau avoir 10 000 personnes qui t’aiment, si tu ne sais pas t’aimer, tu ne t’en sors pas ». Aujourd’hui, bien qu’elle lutte encore contre une certaine exigence envers elle-même, elle avance sur le chemin de la sérénité. « J’ai encore cette volonté d’être parfaite qui me fatigue, mais je me soigne », a-t-elle conclu avec espoir.