Parmi les victimes, Volodia Guinard, technicien pour Adventure Line Productions (ALP), la société de production de l’émission Dropped (mais également de Koh Lanta ou encore Fort Boyard). Sa veuve, Valérie Guinard, témoigne de cette soirée où tout a changé. Quelques heures après leur dernier appel, elle reçoit un message lui annonçant un accident en Argentine. Pensant que son mari était au Chili, elle n’imagine pas l’ampleur du drame. Ce n’est qu’en écoutant un message du directeur de la production qu’elle comprend l’impensable.
C’était la soirée de l’horreur.
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Dès les premiers jours, elle devient l’interlocutrice privilégiée entre les familles des victimes et ALP. Malgré cela, elle déplore ne jamais avoir reçu d’excuses formelles de la production ou de la chaîne TF1. « S’excuser, c’est reconnaître une responsabilité », explique-t-elle.
Une justice trop lente pour les familles
Sur le plan judiciaire, l’affaire avance difficilement. Selon Solenn Le Tutour, avocate en droit aérien, ALP, la société de production de l’émission Dropped, a été reconnue civilement responsable dans certains cas, la Cour de cassation ayant établi une faute inexcusable de l’employeur. Cependant, le volet pénal n’a pas encore abouti. Plusieurs personnes ont été mises en examen pour homicides involontaires, mais aucune audience n’a encore été fixée. Les familles attendent toujours que la justice prenne une décision sur un éventuel renvoi devant un tribunal correctionnel.
Dans une vidéo publiée à l’occasion des dix ans du drame, elles rappellent l’importance de ce procès. « On est sur le plus gros accident de télé-réalité de l’histoire. Dix personnes sont mortes et rien n’a été tiré comme leçon », dénonce Valérie Guinard. En effet, pour les proches des victimes, cette absence de responsabilisation est insupportable. « Mes enfants avaient 6 et 8 ans. Aujourd’hui, ils ont 16 et 18 ans et portent toujours cette colère », raconte Valérie Guinard. La mère de famille insiste sur la nécessité d’un procès pour que justice soit rendue et que de telles négligences ne se reproduisent plus. Elle pointe également du doigt des tournages encore trop risqués, réalisés au mépris de la sécurité.
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« Dropped » : une sécurité insuffisante mise en cause
Les avocats des familles énumèrent une longue liste de manquements. Les pilotes recrutés n’avaient pas l’expérience nécessaire pour effectuer un vol rapproché. Aucune communication radio n’existait entre les hélicoptères, forçant les pilotes à se fier uniquement à un contact visuel. Aucun vol d’essai n’avait été réalisé avant d’embarquer les passagers. Pire encore, l’un des pilotes avait été désigné à la dernière minute et n’avait que très peu d’expérience sur l’appareil utilisé.
En défense, Maître Mathias Chichportich, avocat d’ALP, estime qu’aucune faute pénale ne peut être retenue contre la production. Selon lui, ALP a engagé des experts locaux pour assurer la sécurité. Il rappelle que le rapport du JIAAC (organisme argentin d’enquête sur les accidents aériens) attribue la cause du crash à une erreur de pilotage. « Un producteur audiovisuel ne peut pas être tenu pour responsable d’une erreur de pilotage« , affirme-t-il.