Le 8 juillet 2023, Émile, âgé de deux ans et demi, disparaît alors qu’il séjourne chez ses grands-parents au Vernet. Neuf mois plus tard, une randonneuse découvre par hasard ses ossements non loin du village, relançant l’émotion et les interrogations. L’enquête, toujours en cours, n’a pas encore permis d’établir les causes exactes du décès.
Pendant ce temps, la commune du Vernet tente de retrouver un semblant de sérénité, malgré l’attention médiatique et les spéculations. L’émotion est d’autant plus forte que la dépouille d’Émile est enfin remise à sa famille, permettant ainsi la tenue de ses obsèques. Cet événement marque un moment important pour ses proches, longtemps silencieux, et la communauté locale, tentant de faire son deuil après des mois d’angoisse.
Sur le même sujet
Une affaire qui bouleverse un village entier
Interrogé par Ouest-France, le maire du Vernet, François Balique, a tenu à réagir face à l’impact de cette affaire sur sa commune. « Depuis que le petit garçon a été inhumé, début février, ici au Vernet, c’est redevenu plus calme », explique-t-il. Il souligne également que la médiatisation de cette tragédie a profondément bouleversé les habitants. Dès le début, l’élu s’est positionné en porte-parole de sa commune, cherchant à la protéger contre les rumeurs persistantes.
« Je connais tout le monde. Et j’ai répété que cela ne pouvait pas être quelqu’un du village. Ici, l’affaire Émile commençait à susciter des tiraillements », ajoute-t-il. Une partie de la presse et de l’opinion publique a laissé entendre que le village était marqué par un passé funeste, notamment en raison du crash de l’A320 de la Germanwings en 2015. Face à ces spéculations, François Balique s’efforce de défendre l’image du Vernet et de ses habitants. Il insiste sur le fait que cette tragédie pourrait survenir n’importe où.
Le grand-père d’Émile au cœur d’accusations infondées
L’acharnement médiatique a parfois pris des formes extrêmes, obligeant François Balique à intervenir. Il évoque notamment un photomontage circulant sur les réseaux sociaux où son propre visage était inséré derrière des barreaux. « En fait, c’était le grand-père d’Émile qui était visé. Je suppose que celui qui a fait ça n’avait pas la photo du grand-père et a mis la mienne à la place », explique-t-il. L’élu déplore également le traitement de cette affaire par les médias. Il estime qu’un tel drame en milieu urbain n’aurait pas suscité autant de fantasmes.
« Si le même drame était survenu en ville, les médias n’en auraient pas autant parlé. Mais comme cela se passe dans un petit village où tout le monde se connaît, certains doivent s’imaginer qu’on cache des choses », regrette-t-il. Une déclaration qui traduit l’exaspération d’une commune fatiguée. Alors que l’enquête se poursuit, les habitants du Vernet aspirent à retrouver une certaine tranquillité. Mais pour cela, il est impératif que la lumière soit faite sur les circonstances de la disparition d’Émile.