Décès d’Émile : la famille du petit en conflit ouvert avec la soeur du prêtre décédé

Depuis juillet 2023, la disparition d’Emile Soleil bouleverse la France. La découverte de ses ossements en mars 2024 a mis un terme aux espoirs de le retrouver vivant. Mais l’enquête continue de révéler de nouvelles pistes troublantes. Récemment, un témoignage anonyme a mené les enquêteurs vers la chapelle du Haut-Vernet. Où des traces de sang ont été relevées.

En parallèle, quatre proches du garçon ont été placés en garde à vue. Et un autre drame vient assombrir cette affaire déjà complexe. Le Père Claude Gilliot, qui avait baptisé Emile, s’est donné la mort le 15 mars 2025. Ses obsèques ont eu lieu ce lundi, alors que des tensions éclatent entre sa famille et celle du petit garçon. Sa sœur accuse directement les proches d’Emile d’être responsables de son mal-être.

Affaire Émile, une enquête qui s’accélère et de nouvelles tensions

L’affaire Emile connaît une avancée significative avec la garde à vue de quatre membres de sa famille. Dont ses grands-parents et deux de leurs enfants. Ils sont interrogés pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Des chefs d’accusation qui traduisent la gravité des soupçons pesant sur eux. Cette évolution fait suite à une découverte troublante. Une jardinière saisie dans la chapelle du Haut-Vernet contient des traces de sang. Les analyses en cours doivent encore établir s’il s’agit de sang humain ou animal.

Mais les enquêteurs privilégient désormais la thèse d’une intervention humaine dans la disparition du garçon. Cette nouvelle phase de l’enquête met en lumière des tensions sous-jacentes. La famille Soleil, très impliquée dans la communauté religieuse des Pénitents gris d’Aix-en-Provence, entretenait des liens étroits avec le Père Claude Gilliot avant que leur relation ne se détériore. Le prêtre aurait transmis des photographies d’Emile à la presse. Un acte qui a conduit à son exclusion du cercle familial et à un éloignement progressif de la chapelle.

Des accusations lourdes entre la famille Soleil et la sœur du prêtre

Cette rupture aurait profondément affecté Claude Gilliot, dont la détresse semble s’être intensifiée dans les mois précédant son geste fatal. Alors que la famille d’Émile traverse cette tempête judiciaire, elle doit également faire face à de vives critiques de la part de la sœur du prêtre défunt, Claudine Vandenbroucke. Cette dernière les accuse directement d’avoir causé la chute de son frère. Selon ses confidences à Paris Match, la mise à l’écart du prêtre, ainsi que son passage devant un conseil disciplinaire, l’auraient plongé dans une détresse irréversible.

J’en veux énormément à la famille du petit Émile, parce que je pense que tout est parti de chez eux.

Claude Gilliot, autrefois respecté au sein de son ordre, avait vu son ministère réduit à néant après son éviction de la chapelle. Son état psychologique s’est dégradé au fil des mois, accentué par le silence de son évêque qui ne lui a jamais donné suite. « Il ne dormait plus, il ne supportait plus d’être écarté », explique sa sœur. Son isolement s’est aggravé, jusqu’à ce qu’il décide d’en finir, par « absorption massive de médicaments » selon les premières conclusions de l’enquête autour de la disparition d’Émile.