Comment le monde du cinéma se prépare pour l’après-confinement

Les salles de cinéma restent fermées jusqu’à nouvel ordre

Durant son allocution du 13 avril dernier, Emmanuel Macron a évoqué le déconfinement à partir du 11 mai prochain. Si les élèves pourront – semble-t-il – retrouver leurs maîtres et maîtresses d’école, il n’est pas question non plus de reprendre « les choses normalement« . Comme l’a expliqué le Ministre de l’Éducation National, Jean-Michel Blanquer, « l’idée est qu’on travaille par petits groupes (…) le plafond de ces groupes sera peut-être différent pour l’enseignement primaire et secondaire, mais ce plafond pourrait être par exemple de 15 élèves. »

En revanche, le président de la république a été catégorique, les salles de cinéma resteront closes jusqu’à nouvel ordre. Quant aux festivals, ils devront attendre au minimum mi-Juillet pour espérer avoir lieu. Des conditions difficiles, d’autant que le manque à gagner se fait chaque jour de plus en plus important.

En effet, d’après la Fédération nationale des cinémas français, par rapport à l’année passée, les entrées de Janvier à Mai devraient être en baisse de 55 millions, soit 370 millions d’euros de perdus. Si Richard Patry, le président de la FNCF espère pouvoir rouvrir les salles entre mi-Mai et mi-Juillet, le Ministre de la Culture, Franck Riester a reconnu dans Le Monde que rien n’était encore certain.

Le monde du cinéma se prépare à l’après-confinement

La réouverture des salles de cinéma pose de sacré questions. En effet, comme l’a signalé le président de la FNCF : « la vraie inquiétude, ce n’est pas la fermeture, mais la réouverture. » Il « va falloir plus de moyens aux exploitants, notamment pour embaucher, afin de mettre en place les nouvelles mesures de protection des spectateurs et pour communiquer et attirer ainsi le public en salles »

« Nous allons pouvoir reprendre (les films) qui étaient sortis le 11 mars, juste avant le confinement » a-t-il confié au Parisien. Si certains films ont pu sortir exceptionnellement en VOD, « il est souhaitable (…) d’aboutir à une répartition équilibrée dans le temps de l’offre de nouveautés en salles » pour la deuxième moitié de l’année, période « traditionnellement dense en offre de films » a indiqué le Centre national du cinéma.

Quant aux différentes festivals, des versions numériques vont être organisées. Notamment pour le Festival du film d’animation d’Annecy ou encore le Marché du film. De son côté, Rym Renom en larmes, vit très mal le confinement.