Ukraine : une attaque nucléaire Russe ? 5 questions sur la menace pointée sur l’Europe

Un conflit nucléaire russe est-il possible ?

Ce dimanche 27 février, le président de la Russie, Vladimir Poutine a fait une annonce. Il a déclaré  mettre en alerte la « force de dissu*sion » de l’a*mée russe. Cela peut comprendre une composante nucléaire. « J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissu*sion de l’a*mée russe en régime spécial d’alerte au combat », a-t-il déclaré. L’autocrate a justifié cette décision par les « déclarations belliqueuses de l’Otan » envers la Russie. Il a également critiqué les sanctions économiques infligées à Moscou, selon lui « illégitimes ». Depuis, la peur d’une gu*rre nucléaire prend de l’ampleur… Alors, voici cinq points qui permettent de comprendre les enjeux de cette men*ce.

Vladimir Poutine peut-il déclencher seul une frappe nucléaire ?

Vladimir Poutine, le chef d’état-major Valéri Guerassimov et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou doivent appuyer en même temps sur trois malettes nucléaires, appelées « tcheguet » (du nom d’une montagne du Caucase). Ce sont ces mêmes hommes qui ont mis « en alerte » les forces nucléaires – ce qui était symbolique car ces forces sont censées l’être en permanence. En France, seul le Président peut appuyer sur le bouton rouge.

Quels sont les autres pays à détenir l’a*me nucléaire ?

À ce jour, neuf pays disposent d’a*mes nucléaires et 90 % de l’arsenal mondial sont détenus par la Russie et les États-Unis, avec respectivement 6 255 et 5 550 têtes nucléaires. La France quant à elle occupe la quatrième place avec 290 ogives, derrière la Chine qui en a 350 et le Royaume-Uni avec 225. Les autres pays qui ont également l’a*me nucléaire sont le Pakistan (165), l’Inde (156), Israël (90) et la Corée du Nord (40/50). Par ailleurs, suite aux déclarations de Vladimir Poutine, l’Allemagne a annoncé consacrer plus de 2 % de son PIB pour moderniser son a*mée.

Quels sont les types d’a*mes nucléaires qui existent ?

Didier Destremau, ancien diplomate et ambassadeur de France a déclaré : « Il existe aujourd’hui plusieurs types d’a*mes nucléaires. La première est une a*me stratégique qui peut détruire une capitale ou une ville entière comme ça a été le cas pour Hiroshima ou Nagasaki. La seconde est une a*me tactique, plus limitée, qui peut être utilisée dans un ch*mp de b*taille ». Un obus tactique peut aussi détruire des infrastructures profondément enterrées, c’est le Mini-Nuke. « Si elle possède l’a*me stratégique, la France ne dispose pas de b*mbes nucléaires tactiques », précise Didier Destremau. En revanche, elle a développé une a*me « préstratégiques » ayant un rôle d’ultime avertissement.

Quelle est la puissance actuelle d’une b*mbe nucléaire ?

Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, les b*mbes nucléaires sont beaucoup plus puissantes que durant la seconde gu*rre mondiale. En comparaison, celles qui ont rasé les villes japonaises en 1945 sont minuscules. Dans les années 60, la Russie larguait la « Tsar Bomba » en Sibérie une b*me thermonucléaire extrêmement puissante. L’onde de choc et la perturbation atmosphérique qui a suivi l’expl*sion ont fait trois fois le tour de la Terre. Depuis 2020, c’est le miss*le balistique intercontinental « Satan 2 » qui est capable de raser un pays comme la France.

Une att*que nucléaire est-elle imminente ?

« Si Poutine utilise la puissance nucléaire en Ukraine, il enclencherait un processus pénalisant pour lui-même.La réplique des autres pays ne se fera pas attendre et la Russie ne s’en relèvera pas. La dissu*sion nucléaire est des deux côtés », a expliqué Didier Destremau. Avant de poursuivre : « Le nucléaire est uniquement une a*me de dissu*sion, pas une a*me d’action. On l’agite mais on ne l’utilise pas. Vladimir Poutine s’attendait à une gu*rre éclaire, mais s’est heurté à une résistance ukrainienne et à une communauté internationale unie. Se trouvant acculé, il joue sa dernière carte pour éviter un échec qui pourrait lui coûter cher ». Selon les dernières informations, un convoi mil*taire russe de 60 km de long marche en direction de Kiev.