1. Accueil
  2. Actualités

Affaire Evaëlle : alors que la professeure est relaxée, un ancien élève l’accuse d’humiliations répétées

par Faustine

Affaire Evaëlle : alors que la professeure est relaxée, un ancien élève l'accuse d'humiliations répétées
Crédit photo : @Instagram

Le témoignage d’un ancien élève accable Pascale L., l’enseignante jugée et relaxée dans l’affaire du suicide d’Evaëlle. Détails dans l’article.

Il y a six ans, en 2019, Evaëlle mettait fin à ses jours par pendaison après avoir été victime de harcèlement scolaire. Si, à l’époque, trois élèves avaient été mis en examen, le nom d’une enseignante avait également été mis en cause dans cette affaire. Celui de Pascale L, ancienne professeure de français de la jeune fille, accusée d’avoir contribué à l’acharnement subi par l’adolescente de 11 ans.

Ainsi, l’enseignante de 62 ans a récemment comparu devant le tribunal correctionnel de Pontoise. « La famille d’Evaëlle me tient pour responsable du décès de leur fille. C’est très lourd à porter », a-t-elle notamment déclaré à la barre. Dépeinte par certains élèves comme une professeure « autoritaire et cassante », Pascale L. a finalement été relaxée. Mais si cette professeure s’est dite « soulagée » après le verdict, la famille d’Evaëlle compte bien faire appel.

Un ancien élève témoigne contre l’enseignante jugée dans l’affaire Evaëlle

À noter que Pascale L. n’était pas uniquement entendue dans l’affaire concernant le suicide d’Evaëlle. En effet, ce 9 avril 2025, elle comparaissait devant la cour pour harcèlement à l’encontre de trois élèves. L’un d’eux, Jonathan, a d’ailleurs fait des confidences sur cette enseignante qu’il avait lorsqu’il était en 6ᵉ. « Les premières semaines, ça allait plutôt bien, mais très vite, elle a commencé à m’humilier », a-t-il confié à 20 minutes avant le début du procès.

« À chaque cours ou presque, elle m’interrogeait et si je n’avais pas la bonne réponse, elle me disait ‘t’es nul’, ‘on apprend ça en CP’, ‘tu sers à rien’. C’était en boucle, tout le temps. Comme c’était ma prof principale, c’était difficile de me plaindre », a ensuite avoué Jonathan à nos confrères. « On était deux ou trois dans la classe à être toujours visés », a-t-il également expliqué.

Un véritable impact dans la vie du jeune homme

La pression permanente à l’école a eu un véritable impact sur Jonathan. Un changement que la mère de ce dernier a d’ailleurs rapidement décelé. « Il a commencé à se renfermer sur lui, il ne parlait plus trop, il était triste. Ensuite, sont venues des crises de colère. Il tapait dans le canapé, jetait des coussins, hurlait qu’il ne voulait pas aller en français, en cours. Il répétait qu’il était nul, qu’il était bête, qu’il allait finir SDF. C’était un cauchemar », a confié Katell S.

De son côté, le jeune homme a avoué : « J’angoissais avant d’aller à son cours, je tremblais, je priais pour qu’elle ne s’en prenne pas à moi. L’ambiance était hyper pesante. Ça a brisé ma confiance en moi ». Face à cette situation, la mère de Jonathan a bien tenté de prendre rendez-vous avec l’enseignante. Mais cette dernière « a décliné toutes mes propositions de rendez-vous en présentiel ». Cela dit, la professeure accusée dans l’affaire Evaëlle avait accepté de parler à la mère au téléphone. À suivre.

0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x