Attaque au couteau à Arras : le profil de l’assaillant se dessine et inquiète la population

Vendredi dernier, un homme armé d’un couteau a pénétré dans l’enceinte du lycée Gambetta, à Arras, dans le Pas-de-Calais. Ce dernier a poignardé un professeur, qui a malheureusement perdu la vie lors de l’attaque. Il s’appelait Dominique Bernard et avait 57 ans. Trois autres personnes ont également été blessées.

Le ministre de l’Intérieur, Monsieur Gérald Darmanin, avait indiqué sur son compte Twitter que le suspect avait été interpellé par les forces de l’ordre, avant d’être ensuite conduit au commissariat. Cette affaire n’est pas sans rappeler celle de l’assassinat de l’instituteur Samuel Paty, mais aussi celle plus récente de l’attaque d’Annecy.

Un témoignage troublant

Une élève du lycée a apporté son témoignage concernant le déroulement des faits. Ses propos ont été recueillis par nos confrères de RMC. Elle explique qu’elle a pu apercevoir l’assaillant de très près. La jeune fille décrit une scène de chaos total alors que le suspect poursuit plusieurs personnes avec son couteau.

Il avait la peau mate, une petite barbe, un chignon et un pull gris. Il courait après d’autres personnes avec un couteau et les frappait, les agressait.

La lycéenne raconte par ailleurs qu’elle a assisté aux derniers instants de la victime.

Il se tenait la poitrine et suppliait l’homme d’arrêter. Il était en train de mourir, en fait.

La Première ministre, Élisabeth Borne, a indiqué vendredi soir que le pays était passé au niveau d’alerte maximal du plan Vigipirate, celui d’urgence attentat. L’identité du suspect a également été dévoilée. Il répond au nom de Mohamed Mogouchkov, et son profil particulier avait déjà de quoi inquiéter bien avant son passage à l’acte.

Le suspect de l’attentat d’Arras était fiché S

Des détails particulièrement troublants ont émergé concernant le principal suspect. D’origine russe tchétchène, l’homme faisait l’objet d’une fiche S depuis le début du mois d’octobre. Il était également activement suivi par les services de renseignement et a même fait l’objet d’un contrôle le 12 octobre.Mohamed a fréquenté le lycée Gambetta où il a commis l’attaque. Sa famille est par ailleurs connue des services de police, puisque son frère aîné, qui répond au nom de Mosvar, a été incarcéré en avril dernier pour un projet d’attaque terroriste sur le territoire français. Son petit frère, Souleymane, est actuellement en garde à vue.

Depuis, de vives critiques ont été émises concernant une éventuelle faille des services de renseignement, qui suivaient pourtant toujours Mohamed dans les jours précédant l’attentat. Pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « il n’y a pas eu de défaillance au sein des services de renseignement. » Lors de sa conférence de presse, il a également indiqué sa volonté de se montrer extrêmement ferme avec tous les individus dangereux. Il explique ainsi ce qu’il souhaite implémenter.

Identification partout sur le territoire national de ceux qui sont dangereux, retrait systématique du titre de séjour (…), expulsion systématique de tout étranger (…) considéré comme dangereux par les services de renseignement. »

Un attentat a par ailleurs été déjoué juste avant la cérémonie de Miss Belgique.