Laboulaye est une petite ville de 19,000 habitants située dans la province de Cordobà en Argentine, et doit son nom à un politicien français du XIXème siècle. La petite agglomération a été, jeudi dernier, le lieu d’un fait divers mortel dont les protagonistes sont deux adolescents de seulement 13 et 14 ans, détail qui renchérit l’horreur d’une affaire qui faisait déjà froid dans le dos comme celle de la petite fille de Moselle décédée il y a quelques jours.
Joaqin Sperani, jeune garçon âgé de 14 ans, est filmé par les caméras de surveillance de la ville en compagnie de son meilleur ami de 13 ans, sortant de son école pour déjeuner. Il ne reviendra plus chez lui. Ses parents, qui constatent une absence prolongée inaccoutumée de la part de leur enfant, signalent sa disparition à la police. Une enquête est rapidement ouverte afin de le retrouver.
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Son meilleur ami et assassin
Pendant plusieurs jours, la police effectue des recherches afin de retrouver l’adolescent. Elles prennent fin lorsque son corps est découvert dans une maison abandonnée. Les premières constatations de la police font état de plusieurs coups assénés au niveau de la tête de Joaqin, causant sa mort. Les enquêteurs se mettent à la recherche du meurtrier, et procèdent à l’arrestation d’un premier suspect : il s’agit de son meilleur ami, avec qui il a été aperçu pour la dernière fois en train de rire sur les vidéos des caméras de surveillance.
Après avoir donné de fausses informations lors d’un premier témoignage, la police retrouve chez le suspect le téléphone portable de la victime, et rapidement, il avoue avoir tué son camarade. Un crime de sang froid, puisqu’il ne précise à aucun moment les raisons qui l’ont poussé à commettre un acte aussi horrible sur l’un de ses amis les plus proches. Une absence de motifs très troublante, qui questionne sur l’état psychopathologique de l’individu.
Incompréhension et rancœur de la famille de la victime
La maman de Joaqin, dans le désarroi, a confié au quotidien Telam n’avoir aucune idée des raisons qui ont poussé le meurtrier à tuer son fils. “Ce garçon est un psychopathe. C’était un ami de toujours de Joaquín. Ils sont allés à l’école primaire ensemble. Ils étaient là aux fêtes d’anniversaire de l’autre”, a-t-elle déclaré, tout en précisant ne rien avoir relevé de particulier dans l’attitude de celui qui lui a arraché son fils.
La délinquance et la criminalité des mineurs en Argentine constituent un débat politique bouillant. Dans le pays, l’âge minimal de responsabilité pénale est de 16 ans. Ainsi, un enfant n’ayant pas atteint cet âge n’est pas condamnable, donnant donc à l’affaire une tournure socio-politique. La mère de Joaqin s’est également exprimée sur le sujet: « Je veux la condamnation à perpétuité, je m’en fiche qu’il soit âgé de 13 ans”. Le criminel présumé se trouve maintenant dans un centre de détention juvénile, en attendant plus de détails de la part des enquêteurs quant à cette affaire.