Une situation sanitaire en crise
À l’instar de nos voisins Allemands et Hollandais, il semblerait que les chiffres en France soient en train de remonter en flèche. Alors que nous pensions sortir peu à peu du cercle vicieux des confinements, la situation sanitaire actuelle se dégrade de plus en plus et une 5ème vague meurtrière est à redouter. Le porte parole du gouvernement l’avait d’ailleurs indiqué ce samedi : « Il ne faut jamais rien exclure par principe. Mais je ne veux pas affoler les gens, il n’est absolument pas question d’un reconfinement. »
Et si Gabriel Attal semble assez pessimiste quant aux prochaines semaines, c’est du au nombreux indicateurs qui dévoilent un bond dans les nombre de contaminations au Covid-19. « Le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’agence Santé publique France, jeudi 11 novembre, sonne comme un avertissement. Le taux d’incidence (nombre de nouveaux cas sur une semaine pour 100 000 habitants) est en augmentation dans toutes les classes d’âge et « dans toutes les régions » (…) Par endroits, le bond de cet indicateur est particulièrement marqué : il « atteignait 131 pour 100 000 habitants en Corse (+46%), 108 en Pays de la Loire (+29%) et 106 en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+36%) » (…) Au 10 novembre, le taux d’incidence national approchait les 100, soit deux fois le seul d’alerte, comme le montre cette infographie. » Pouvait-on lire chez nos confrères de Franceinfo. « Le taux de reproduction du virus est à 1,2, ce qui veut dire que le nombre de nouveaux malades double tous les 15 à 20 jours« ,
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Invité sur le plateau de « C’dans l’Air » Antoine Flahaut, épidémiologiste et professeur de santé publique à l’université de Genève a donné de plus amples explications. En effet, en plus des chiffres croissants, il semblerait que les activités journalières dans des lieux clos et mal aérés qui soient la cause de cette propagation rapide du virus. « Dans toute l’Europe, on a beaucoup négligé la ventilation des espaces clos. En fait, ce virus ne se transmet pratiquement que dans des espaces clos, bondés, où il y a beaucoup de monde, peu ventilés et dans lesquels on passe plusieurs heures : salles de classe, amphithéâtres d’universités, open space des entreprises, cantines, restaurants, transports publics. »
Ainsi les infrastructures de ces nombreuses industries se trouvent être des lieux à haut risque. Surtout lorsque l’on sait que 10% des personnes à haut risque ne se sont pas faites vaccinées en France. « Il faut investir beaucoup plus pour que l’air qu’on y respire ait le moins de risque possible d’avoir du coronavirus, » expliquait-il, avant d’ajouter :« Si on ne change rien, on va se retrouver avec 30 000 à 40 000 cas au 15 décembre. »
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?