La crainte d’une 4ème vague cet été
La première étape du déconfinement a démarré ce Lundi 4 Mai. Alors que les autorités prévoient un retour à la vie normale d’ici le 30 Juin, certains médecins dénoncent une décision dangereuse et « politique ». 23 médecins d’entre eux ont publié une tribune dans Le Journal du Dimanche. « Nous assistons à l’officialisation du passage d’une gestion active à une gestion passive de l’épidémie. Il s’agit là d’un pari audacieux, avec un seuil particulièrement élevé et ne répondant pas à des objectifs de contrôle. » Alors que même les discothèques pourraient ouvrir avec quelques restrictions, Santé Publique dresse un constat alarmant. «L’épidémie reste à un niveau toujours élevé, supérieur à celui observé une semaine avant la levée du deuxième confinement»
C’est pourquoi les médecins appellent dans leur tribune le gouvernement à prendre des mesures effectives dans la lutte contre le Covid-19. « Nous appelons donc à la mise en place d’un nouveau protocole national, qui fixe des seuils précis, déclenchant des mesures automatiques, décidées et débattues à l’avance, afin de pouvoir garantir le tester-tracer-isoler et un fonctionnement efficace du système de soins. Un isolement effectif des malades fait partie de cette stratégie, tout comme la quarantaine imposée aux frontières. »
Covid-19 : un relâchement pourrait être lourd de conséquences
Et alors que la vaccination donne une lueur d’espoir, la propagation fulgurante des variants inquiète énormément des épidémiologistes. Bien que certains d’entre eux envisagent même la possibilité d’un été sans masques ! Mais selon le Conseil scientifique, le Covid-19 pourrait frapper encore plus fort cet été. En effet, il met en garde dans un rapport contre «la survenue durant l’été 2021 d’une possible 4e vague». Ils dénoncent une « sortie précipitée » du confinement qui pourrait avoir de lourdes conséquences dans un avis intitulé : « Printemps 2021: pour une réouverture prudente et maitrisée avec des objectifs sanitaires. »
Selon le conseil, les étapes de réouverture prévues doivent impérativement être conditionnées par des «indicateurs sanitaires». Il ajoute que «les mois qui viennent seront beaucoup plus faciles à gérer dans l’éventualité d’une incidence inférieure à 100 (…) soit 10 000 nouveaux cas par jour». L’institution met en garde contre un relâchement qui pourrait avoir de lourdes conséquences. La pandémie du Covid-19 ne semble pas près de faire un pas en arrière…
