Que pense Catherine Hill du confinement ?
Les chiffres de l’épidémie de Covid-19 sont toujours inquiétants. Malgré tout, après un long débat, Emmanuel Macron avait décidé de ne pas reconfiner le pays. Même si des mesures plus strictes ont été mises en place, le Président de la République se félicite toutefois de ne pas avoir cédé à la pression des scientifiques . À la sortie du conseil des Ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal a déclaré : « Il existe bien un chemin pour éviter le reconfinement, ce chemin n’est pas large mais il existe, et nous aurions tort de ne pas tout mettre en oeuvre pour y parvenir. »
On le sait : les confinements ont fait du mal au moral de beaucoup de français mais aussi à l’économie. Le gouvernement veut à tout prix l’éviter et l’épidémiologiste Catherine Hill est plutôt d’accord. En effet, cette dernière était l’invitée ce mardi 16 février de l’émission Allons + loin sur Public Sénat durant laquelle elle a donné son avis sur la question. Rebecca Fitoussi lui a demandé si un reconfinement – même localisé – serait efficace sur la propagation du virus et de ses variants (dont le sud-africain a causé un cas de réinfection grave en banlieue parisienne).
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Pour Catherine Hill, confiner n’est pas la solution
La scientifique a répondu : « Moins on croise de gens, moins on a de probabilités de tomber sur quelqu’un de positif, ça c’est évident. On a bien vu déjà deux fois que dès qu’on déconfine, les affaires reprennent« . Cependant, ce n’est pas la solution à tous ces maux : « De toute façon, ça continue à ne pas être la solution. Comme solution, on a : tester massivement la population et vacciner. On est en train de vacciner, ça va déjà arranger un peu les choses. Il y a visiblement une volonté politique très forte que les enfants continuent d’aller à l’école et qu’on ne confine pas. Je ne sais pas si c’est une erreur ou pas. »
Catherine Hill l’admet, ce confinement n’est pas ce sur quoi il faut tabler : « Moi je regarde juste l’évolution de l’épidémie et je constate que contrairement à ce que j’aurais pu penser, on ne voit aucune augmentation globale dans le pays du nombre de cas, du nombre de nouvelles hospitalisation, d’arrivée en réanimation et du nombre de mort. Confiner pour confiner ce n’est pas une bonne solution, il faut confiner pour tester. » L’épidémiologiste est revenue sur le cas spécifique de Moselle : « On a une très mauvaise appréciation des virus qui circulent, parce qu’on séquence je ne sais pas combien de prélèvements par jour et on ne sait pas comment ils sont sélectionnés. Peut-être qu’au fond il n’y a pas plus de virus brésilien en Moselle qu’en Charente mais en Charente personne ne regarde, donc je me méfie assez de cette histoire qui manque de base sérieuse sur l’échantillonnage ».
Par ailleurs, nous vous expliquions pourquoi le Finistère était épargné par le virus.