La troisième vague en vue
Cela fait déjà plusieurs semaines que les autorités craignent l’arrivée d’une troisième vague après les deux premières très mortelles. Selon Laëtitia Huiart, directrice scientifique à Santé publique France, il faut absolument continuer à respecter les gestes barrière et la distanciation sociale. Mais surtout : il va falloir tester plus et mieux isoler les cas positifs.
En effet, comme l’ont déclaré nos confrères de BFM, selon les donnés de Santé publique France : 23% seulement des nouveaux cas de Covid-19 sont aujourd’hui des cas déjà identifiés comme contact d’un précédent cas positif. D’après Philippe Amouyel, professeur de santé publique : « Si on veut éviter une 3e vague, il faut que tout le reste fonctionne: que l’on aide les malades à rester isolés, qu’on accélère les tests, qu’on maintienne tous les gestes barrières, qu’on responsabilise les gens. C’est plus que jamais le moment de mettre en oeuvre le ‘en même temps’ cher au président ».
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Les détails de cette prochaine vague
Alors que l’inquiétude monte suite à une variante du Covid-19, une étude du Centre hospitalier régional et universitaire de Nancy (CHRU) et de la Fédération Hospitalière de France (FHF), publiée le dimanche 20 décembre dans le JDD, indique que cette vague pourrait bien se déclarer en France à partir du 7 janvier. Soit après les fêtes de fin d’année. Selon nos confrères du JDD, ils ont réussi à trouver un « modèle fiable pour déterminer l’évolution de l’occupation des lits de réanimation Covid et reprogrammer des interventions en conséquence ». Celui-ci s’est révélé être très efficace lors des deux précédentes vagues.
Ainsi, au 7 janvier, les hôpitaux en France seront en tension. D’ailleurs à l’heure actuelle, la reprise de l’épidémie a déjà commencé avec une hausse des contaminations. De plus, plus de 25 000 personnes sont actuellement hospitalisées. Le CHRU de Nancy a exposé quatre scénarios, du plus optimiste au plus pessimiste, en faisant varier le R0 (le taux de reproduction du virus). Avec ces projections, même la plus optimiste d’entre elles (la plus probable selon Christian Rabattent, infectiologue), on atteindrait 3500 à 5000 lits occupés le 7 janvier prochain. Des chiffres qui rappellent ceux de novembre. « Dès les prochains jours, les hôpitaux pourraient avoir des difficultés à faire face car la pression va inexorablement autour de Noël. Le problème c’est que les réas sont déjà en tension malgré des lits supplémentaires », a-t-il déclaré. Raison de plus pour faire extrêmement attention ces prochains jours. Respectez les gestes barrières.
Par ailleurs, nous vous disions qu’un nouveau symptome avait été trouvé chez les personnes âgées.