Ce lundi 20 janvier 2025 s’est ouvert le procès de Sandrine Pissarra, 54 ans et de son compagnon Jean-Michel Cros, 49 ans. La première est jugée pour tortures et actes de barbarie ayant entraîné la mort de sa fille de 13 ans, Amandine. Elle risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le second, pour n’avoir pas agi. Il encourt jusqu’à 30 ans de prison.
Mais, malgré l’évidence, Sandrine Pissarra continue de nier en bloc. Cette mère de huit enfants, de trois pères différents, affirme à qui veut l’entendre que sa fille Amandine a arrêté de se nourrir seule. Des paroles qui ne convainquent pas l’assemblée. À commencer par le magistrat qui a perdu patience.
Sur le même sujet
La mère d’Amandine réfute les accusations
« Monsieur le greffier, je vais vous demander d’afficher les photos à l’écran », a réclamé le président de la cour d’assises, Éric Emmanuelidis, ce mardi 21 janvier 2025. Son but était très certainement de faire réagir Sandrine Pissarra. Et par la même occasion, d’obtenir ses aveux. Pour rappel, elle nie en bloc être à l’origine de la mort de sa fille de 13 ans, Amandine. La jeune adolescente avait été retrouvée nue dans un débarras en août 2020. Avec 28kg pour 1m55, recouverte d’ecchymoses et sans dents.
Face à une photo de classe de la rentrée d’Amandine, le magistrat est resté sobre dans ses commentaires. « C’est votre fille. Elle n’a pas un grand sourire, mais elle a un joli visage », a-t-il déclaré devant Sandrine Pissarra en guise d’entrée en matière. Puis, une photo datant du jour du drame est apparue à l’écran. Provoquant ainsi la stupeur générale. « Et voilà le corps d’Amandine tel qu’on l’a retrouvé au deuxième étage de votre maison », a-t-il lancé face à l’assemblée.
Elle affirme que sa fille s’est affamée seule
Sur le cliché en question, il est possible d’observer Amandine, rachitique, édentée et allongée sur le dos. C’en est trop pour Éric Emmanuelidis qui lui demande : « Qu’est-ce que vous n’avez pas vu, pas compris ? Ce visage, elle l’avait déjà la veille, les jours précédents… Elle s’est privée elle-même de manger ? ». Et Sandrine Pissarra de lui répondre : « Oui, je pense ». Une réponse qui a jeté un froid dans l’assemblée. Et qui n’a fait qu’énerver davantage le magistrat.
« Et elle s’est aussi cassé volontairement les dents. Qu’est-ce que vous lui avez fait ? C’est le moment », a-t-il demandé, espérant recueillir les aveux de Sandrine Pissarra, en vain. Cette dernière a vissé son regard sur le cliché d’Amandine, sans prononcer un mot. Si elle est restée stoïque face à ces photos accablantes, la mère de famille a finalement craqué quelques heures plus tard avec une autre pièce à conviction. À savoir un enregistrement audio réalisé par une voisine dans lequel on l’entend violenter sa fille.