Décès d’Amandine, 13 ans : la surveillante de son internat prend la parole pour la 1ère fois

Ce lundi 20 janvier 2025, s’est ouvert le procès de Sandrine Pissarra, 54 ans, et de son compagnon Jean-Michel Cros, 49 ans. Jugés pour tortures et actes de barbarie sur la fille de l’accusée, ils encourent respectivement la perpétuité et 30 ans de prison. Mais pendant longtemps, la principale accusée a nié les faits, affirmant que sa fille s’était affamée seule. Et ce, même après la diffusion d’images insoutenables. 

C’est finalement après que la magistrat ait dévoilé un enregistrement audio accablant que Sandrine Pissarra a avoué. Pour rappel, Amandine est décédée en août 2020 des suites d’un arrêt cardiaque, tandis qu’elle ne pesait plus que 28 kilos pour 1m55. De son côté, sa sœur Cassandra a levé le voile sur leur enfance terrible. Quant à Lola, une surveillante de son internat, elle a livré un témoignage glaçant.

Bientôt la fin du procès de l’affaire Amandine

Ce jeudi 23 janvier 2025, un nouveau témoin crucial était entendu à la barre du procès de la mère et du beau-père d’Amandine, morte de faim à l’âge de 13 ans. Après les accusés, puis le père de la victime, ainsi que ses frères et sœurs, c’est une surveillante de son internat qui a pris la parole. Contre toute attente, elle est revenue sur ce jour de mars 2020 où Emmanuel Macron a annoncé le confinement lié à l’épidémie de la Covid-19. Dès lors, tous les élèves de l’établissement de Sigean dans l’Aude ont du rejoindre leur famille.

Un drame pour Amandine qui a aussitôt fait appel à sa surveillante, Lola. « Amandine s’est effondrée au sol, en larmes », s’est souvenue cette dernière. En parallèle, les garçons de l’internat ont « sauté de joie ». Malheureusement, ce mois de mars 2020 fut le dernier où ses camarades ont vu l’adolescente en vie. « Amandine m’a dit : je vais mourir. Je ne tiendrais jamais. Lola, s’il te plaît dis-moi combien de temps cela va durer », a confié la surveillante de l’internat à la barre.

La surveillante de son internat prend la parole

Des confidences qui ont provoqué une vague d’émotion dans la salle d’audience. « Cette petite était terrorisée », a constaté Lola, impuissante. Aussitôt, elle s’en est remise au CPE de l’établissement scolaire. Mais cela n’a visiblement au aucun effet puisque la situation est restée telle qu’elle. En juin 2020, l’internat tente d’appeler la famille d’Amandine, en vain, pour des affaires oubliées. « Je suis sous le choc. Je ne savais pas », a confié son père, Frédéric Florès, encore sous le choc de ce témoignage, à nos confrères du Midi Libre.

Ce nouveau témoignage crucial vient s’ajouter à ceux des sœurs d’Amandine, Cassandra et Ambre. Toutes deux ont confié avoir subi et vu des choses gravissimes. La seconde était même là au moment de l’arrêt cardiaque de l’adolescente. Ce vendredi 24 janvier 2025, le tribunal doit rendre son verdict. Mais, face aux preuves accablantes, les deux accusés n’ont qu’une chance infime de s’en sortir.