Incarcéré à la prison de la Santé à Paris, Owen Legrand, principal suspect du meurtre de la jeune Louise, avec un mobile inattendu, débute sa détention sous haute surveillance. Mis en examen pour « meurtre sur mineure de 15 ans », il fait l’objet d’un suivi particulier. Notamment en raison de la médiatisation de l’affaire. Et des risques liés à son incarcération.
Comme tout nouvel arrivant en détention, Owen L. traverse une phase d’observation stricte. Entretiens obligatoires, évaluation médicale et détermination de son quartier de détention rythment ses premiers jours. Alors qu’une fillette de 12 ans a échappé à ses griffes, il pourrait obtenir un placement dans une unité spéciale. Afin de prévenir tout danger. Tant pour lui-même que pour les autres détenus.
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Un parcours carcéral encadré pour Owen Legrand
Arrêté dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Louise, dont le contenu du dernier SMS envoyé se précise, survenu à Épinay-sur-Orge, Owen L. a été placé en détention provisoire après avoir avoué les faits lors de sa garde à vue. Suite à une audience devant le juge des libertés et de la détention (JLD), il a été transféré à la prison de la Santé. Dès son arrivée, il a fait face à une phase d’observation détaillée. Selon le guide du ministère de la Justice, cette période inclut plusieurs entretiens avec divers professionnels du milieu carcéral.
À savoir, le directeur ou un officier pénitentiaire, un membre du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), ainsi qu’un personnel soignant de l’unité sanitaire en milieu pénitentiaire (USMP). Ces rencontres ont pour objectif d’évaluer son état psychologique. Mais aussi ses besoins médicaux et son éventuelle vulnérabilité face au milieu carcéral. Un examen médical approfondi est également réalisé dans les 48 heures suivant son incarcération afin de détecter d’éventuels risques pour sa santé physique ou mentale.
Une affectation dans un quartier spécialisé ?
Owen L., qui vit sa première expérience en prison, pourrait être confronté au « choc carcéral ». Une période critique où le risque de suicide est particulièrement important. « En arrivant en prison, vous pouvez vous sentir seul, perdre espoir ou avoir des idées noires et penser au suicide. Dans ces moments difficiles, vous pouvez demander de l’aide », rappelle le guide destiné aux détenus. En raison de la médiatisation intense de l’affaire, Owen L. pourrait se retrouver dans le quartier des personnes vulnérables (QPV) de la prison de la Santé.
Cette unité spéciale accueille des détenus dont l’affaire a suscité une forte attention médiatique. Ou qui pourraient subir une exposition à des pressions ou menaces de la part des autres détenus. Il est conçu pour garantir une protection accrue. Et permet aux détenus une isolation du reste de la population carcérale. Dans cette section, Owen L. devrait obtenir un placement dans une cellule individuelle. Réduisant ainsi les risques de violences ou de représailles liées à la nature de son crime.