Plusieurs mois après la découverte des ossements d’Émile, dont la mâchoire aurait été cassée en deux, le mystère entourant sa disparition reste entier. Le jour même où le garçonnet de deux ans s’est volatilisé dans le hameau du Haut-Vernet, des témoins ont affirmé l’avoir vu. Des propos qui ont longtemps orienté les recherches et les hypothèses. Mais aujourd’hui, ces certitudes vacillent, tandis qu’un youtubeur a été entendu.
Les témoignages de deux voisins, considérés jusqu’alors comme essentiels pour établir une chronologie fiable, sont désormais contestés. En cause : des incohérences relevées lors de récentes auditions et reconstitutions sur place. À la lumière de nouveaux éléments, les enquêteurs envisagent une erreur d’identification. Alors que la violence du grand-père d’Émile se confirme, cela remet en cause le fil narratif établi jusqu’ici.
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Les témoignages de l’affaire Émile sèment le doute
Le 5 avril 2025, La Provence a révélé que les témoignages de deux voisins du Haut-Vernet. Membres de la famille Vedovini. Mais ceux-ci étaient entachés de confusion. Ces derniers avaient déclaré avoir vu le petit Émile le jour de sa disparition, entre 16h45 et 17h, dans la rue principale du hameau. Un témoignage crucial, puisque c’est dans cette même rue que se trouve la maison secondaire des grands-parents du garçon, qui en avaient la garde ce jour-là. Pour les enquêteurs, ces déclarations avaient permis de localiser le garçon au cœur du hameau, peu avant sa disparition.
Cependant, les choses se compliquent. Lors d’une reconstitution organisée fin mars avec dix-sept personnes, dont dix membres de la famille, les versions des deux voisins se sont révélées contradictoires. L’un affirme avoir vu Émile descendre la rue. L’autre prétend qu’il la remontait. Une divergence apparemment anodine mais qui sème le doute. Les deux témoins ne sont pas en accord sur le sens de déplacement. Alors, peuvent-ils réellement être certains d’avoir vu Émile ? La fiabilité de leur souvenir, deux ans après les faits, est désormais questionnée.
La piste d’une confusion lourde de conséquences
Les enquêteurs n’excluent plus une hypothèse dérangeante. Les deux voisins pourraient bien avoir confondu Émile avec un autre enfant. Un malentendu compréhensible selon certains, dans un village où plusieurs enfants passaient les vacances. Surtout que ces témoins n’avaient pas vu Émile depuis plus d’un an. « Après tout, sont-ils sûrs d’avoir parfaitement identifié un enfant âgé de deux ans et demi qui revenait dans le village, un an après y avoir séjourné lors des précédentes vacances d’été ? », s’interroge La Provence.
Cette possible erreur d’identification change la donne. Si Émile n’était pas dans la rue à ce moment-là, cela signifie que les recherches ont peut-être été dirigées dans une mauvaise direction dès le départ. Cela pourrait également relancer certaines hypothèses écartées trop rapidement. Comme une disparition plus précoce, un accident domestique ou encore une implication familiale. Dans une affaire déjà marquée par de nombreuses zones d’ombre, ces nouveaux doutes viennent ajouter un énième niveau de complexité à l’enquête.
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