Depuis plusieurs jours, l’affaire du meurtre du petit Émile a connu un nouveau tournant. En mars, quatre membres de sa famille se retrouvent en garde à vue avant leur libération sans poursuites. Pendant ce temps, un drame s’est joué ailleurs. De fait, le 15 mars, le prêtre Claude Gilliot, qui avait baptisé l’enfant, s’est donné la mort.
La justice a rapidement nié tout lien entre ces événements. Pourtant, certaines voix s’interrogent. La sœur du prêtre pointe du doigt la famille du garçonnet, estimant qu’il avait été mis sous pression après avoir fourni une photo de l’enfant. Pour les observateurs, la proximité des dates est troublante et continue d’alimenter le doute.
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Un suicide qui soulève de vives interrogations
Lorsque le corps de Claude Gilliot est retrouvé le 15 mars, la stupeur est grande. Le prêtre, qui exerçait depuis des années, laisse une lettre où il déclare son amour à sa famille et invoque la miséricorde divine. Si son geste semble personnel, sa sœur estime que les tensions avec la famille d’Émile ont joué un rôle déterminant dans son mal-être. « J’en veux énormément à la famille du petit Émile, parce que je pense que tout est parti d’eux », a-t-elle confié à Paris Match.
Selon elle, le prêtre aurait été mis au ban après avoir partagé une photo du petit garçon. Ce qui aurait entraîné des tensions grandissantes avec les proches de l’enfant. Cette hypothèse ne convainc pas les autorités judiciaires. Lors d’une conférence de presse, le procureur a affirmé qu’aucun lien direct n’avait été établi entre le suicide du prêtre et l’affaire du meurtre d’Émile. Pour autant, il n’a pas dissipé les doutes des spécialistes qui relèvent une troublante concordance des dates.
Des coïncidences temporelles troublantes avec l’affaire Émile
Si la justice écarte tout lien de cause à effet, certains experts voient dans cette succession d’événements un enchaînement troublant. Damien Delseny, spécialiste police-justice du Parisien, s’interroge sur le plateau de C à vous. « Ce suicide intervient quelques jours avant. Il y a un lien, de toute façon, entre ce prêtre et la famille Vedovini, puisque c’est ce prêtre à qui il avait été reproché d’avoir donné une photo du petit Émile », a-t-il expliqué. Ce conflit, bien qu’ayant pu affecter le prêtre, suffit-il à expliquer son passage à l’acte ?
Pour Delseny, rien ne permet de l’affirmer avec certitude. Mais la proximité des événements reste interpellante. « Maintenant, je suis incapable de vous dire si ce conflit et ce suicide ont un lien direct ou pas avec les faits« , précise-t-il. Estimant que cela complique la lecture de l’affaire. Alors que l’enquête sur le meurtre d’Émile se poursuit, les doutes subsistent sur la réelle portée de ces coïncidences. Si aucun élément factuel ne relie officiellement le suicide du prêtre à l’affaire, les interrogations demeurent au sein de l’opinion publique.
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