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Décès d’Evaëlle, 11 ans : l’enseignante relaxée par le tribunal s’exprime pour la première fois

par Faustine

Décès d'Evaëlle, 11 ans : l'enseignante relaxée par le tribunal s'exprime pour la première fois
Crédit photo : @Instagram

Pascale L., jugée pour harcèlement après le suicide d’Evaëlle, a été relaxée par le tribunal. Pour la première fois, elle s’exprime. Découvrez ses propos dans l’article.

En 2019, Evaëlle, 11 ans, mettait fin à ses jours par pendaison après avoir été victime de harcèlement scolaire. Alors que trois élèves de son collège ont été mis en examen à l’époque, le nom d’une enseignante est également ressorti dans cette tragédie : celui de Pascale L., professeure de français. En effet, celle-ci était accusée d’avoir contribué -si ce n’est incité- à l’acharnement subi par l’adolescente.

Ainsi, l’enseignante de 62 ans a récemment comparu devant le tribunal correctionnel de Pontoise. « La famille d’Evaëlle me tient pour responsable du décès de leur fille. C’est très lourd à porter », a-t-elle notamment déclaré à la barre. Dépeinte par certains élèves comme une professeure « autoritaire et cassante », Pascale L. s’est défendue d’avoir joué un quelconque rôle dans le harcèlement enduré par Evaëlle. Et ce jeudi 10 avril 2025, six ans après le suicide de l’adolescente, elle a été relaxée.

Pascale L. relaxée, elle sort du silence pour la première fois

Dès la sortie de l’audience ce jeudi, Pascale L. s’est livrée au micro de BFMTV. « Je suis soulagée, la vérité éclate enfin », a-t-elle d’abord assuré, se disant ô combien soulagée après des années de silence. « Je ne pouvais pas m’exprimer tant que l’instruction était en cours, je peux dire aujourd’hui que le jugement du tribunal correspond aux éléments du dossier », a aussi déclaré l’ancienne enseignante d’Evaëlle.

Le tribunal a estimé que les éléments à charge étaient « discordants, indirects, peu circonstanciés », ou qu’ils relevaient d’un comportement attendu chez un membre du corps professoral. « Je salue le courage du tribunal qui a su résister à la pression et a rendu une décision parfaitement motivée en droit et en fait », a quant à elle remercié Marie Roumiantseva, l’avocate de Pascale L.

Les parents d’Evaëlle sous le choc, ils font appel

En revanche, pour les parents d’Evaëlle, cette relaxe a eu comme l’effet d’un coup de massue. Ils estiment en effet que leur fille a été marquée par un épisode en classe, lors d’un atelier sur le harcèlement scolaire, où elle avait été désignée par ses camarades pour entendre leurs reproches, avant d’être contrainte de répondre en larmes. « J’ai l’impression qu’on légitime le comportement de cette professeure », s’est révolté Sébastien Dupuis, père d’Evaëlle, ce 10 avril à BFMTV.

« Je suis tétanisé, j’ai même du mal à réfléchir », a-t-il également confié le cœur lourd. Dans ce contexte, l’avocate de la famille a annoncé son intention de faire appel sur le volet civil du dossier. La preuve, s’il en fallait une, que six ans après le suicide tragique d’Evaëlle, ses parents continuent de mener une bataille sans relâche pour que justice soit un jour rendue à leur petite fille. Affaire à suivre.

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https://twitter.com/AutismeInfo/status/1910651769752822220

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