Le pape François s’est éteint ce 21 avril 2025, jour de Pâques, à l’âge de 88 ans, après plusieurs mois de déclin physique marqué. Hospitalisé à la mi-février pour une double pneumonie, il souffrait également d’insuffisance rénale et d’autres complications qui l’avaient profondément affaibli. La veille de sa disparition, lors de sa dernière apparition publique, le souverain pontife est apparu extrêmement fatigué, incapable de lire lui-même son traditionnel message pascal – une première en douze ans de pontificat.
Malgré cela, il a tenu à bénir la foule et à rencontrer le vice-président américain JD Vance. Il a ainsi illustré une dernière fois son attachement à ses devoirs spirituels et diplomatiques. Cette disparition historique laisse momentanément le siège pontifical vacant, ouvrant la voie à un nouveau conclave. Dans un délai de 15 à 20 jours, les cardinaux électeurs de moins de 80 ans se réuniront à huis clos dans la chapelle Sixtine. Le tout sous la présidence du cardinal Pietro Parolin, pour élire le futur chef de l’Église catholique. Le successeur de François, élu à la majorité des deux tiers, apparaîtra alors au balcon de la basilique Saint-Pierre pour son premier message au monde.
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Une vie au service des autres
Dès son élection en 2013, le pape François a choisi de rompre avec le faste en s’installant à la Maison Sainte-Marthe, une résidence simple réservée aux hôtes du Vatican. Un geste fort, symbole de son attachement à la proximité et à la modestie. Sans compte bancaire personnel ni biens à son nom, il déclarait en 2020 : « Je ne gagne rien. Rien du tout ! Ils me nourrissent et quand j’ai besoin de quelque chose, je le demande. » Fidèle à cette ligne, il circulait en KIA ou Ford Focus, loin des protocoles luxueux des chefs d’État. L’un de ses gestes les plus marquants fut la vente aux enchères d’une Lamborghini offerte, dont les 715 000 euros furent intégralement reversés à des œuvres caritatives. Pour lui, « l’argent doit servir et non pas gouverner ».
Tout au long de son pontificat, le pape François a porté une parole forte contre la pauvreté et les dérives financières. Lors des Dialogues pour une finance durable en 2024, il appelait à « promouvoir des actions spécifiques concrètes en vue d’un changement pour le bien commun ». Il défendait également des dispositifs comme les monts-de-piété, permettant aux plus modestes d’accéder à un crédit digne, soulignant que cela permettait de « retrouver sa propre dignité » par le travail. Plus qu’un discours, une vision incarnée de l’Église au service des plus fragiles, où « le dialogue est toujours la meilleure voie, y compris pour améliorer la maison commune ».
La raison du décès du pape François dévoilée
Le Vatican a officiellement confirmé que le pape François est décédé le lundi 21 avril 2025 à 7h35. Son décès est intervenu des suites d’un accident vasculaire cérébral suivi d’un coma et d’une défaillance cardio-circulatoire irréversible, comme l’a précisé le professeur Andrea Arcangeli, directeur de la santé du Vatican. Cette annonce intervient au surlendemain de sa dernière apparition publique, lors de la messe de Pâques. Mais le souverain pontife, visiblement affaibli, avait délégué la lecture de son message traditionnel.
Malgré une récente hospitalisation, son décès a surpris de nombreux fidèles, qui espéraient une amélioration de son état de santé. Conformément à ses dernières volontés, le pape François sera enterré de manière simple à la basilique Sainte-Marie-Majeure. Ainsi, il rompt avec la tradition des sépultures papales au Vatican. Son corps sera exposé à la basilique Saint-Pierre à partir du mercredi 23 avril. Ce qui permettra aux fidèles de lui rendre hommage. Ses funérailles sont prévues pour le samedi 26 avril sur la place Saint-Pierre. Et marquent le début de la période de deuil et du processus de succession au sein de l’Église catholique.