Décès du petit Émile : un lieu fréquenté par la famille intéresse les enquêteurs

Émile avait été vu pour la dernière fois le samedi 8 juillet 2023, en début d’après-midi, alors qu’il séjournait chez ses grands-parents maternels dans le petit hameau du Haut-Vernet, situé à 1 200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ce hameau de montagne, rattaché à la commune du Vernet, est isolé et peu peuplé, ce qui rend sa disparition d’autant plus troublante. Le petit garçon aurait échappé à la vigilance de ses grands-parents, avant de disparaître sans laisser de traces.

Rapidement, un dispositif de recherche de grande ampleur avait été mis en place. Gendarmes, maîtres-chiens, hélicoptères, drones, et bénévoles sont mobilisés pendant plusieurs jours pour tenter de retrouver l’enfant. Malgré cette mobilisation exceptionnelle et les fouilles intensives menées dans la zone, aucun indice n’avait permis de localiser le petit garçon… Ce n’est qu’en mars 2024 que des ossements du corps du petit garçon ont été retrouvé par une joggeuse. Les parents d’Émile, Marie et Colomban, ont d’ailleurs adressé une lettre émouvante à la joggeuse qui avait retrouvé les ossements de leur fils le 30 mars 2024.

Disparition du « Petit Émile » : une chapelle du village dans le viseur des enquêteurs

Ce vendredi 21 mars, BFMTV a révélé un nouvel élément susceptible de faire progresser l’enquête. L’attention des enquêteurs se porte désormais sur un lieu bien particulier du village, la chapelle. Rarement utilisée par les habitants, elle aurait été régulièrement fréquentée par la famille du petit garçon. Notamment pour prier ou chanter des hymnes grégoriens.

Ce détail n’est pas anodin. La chapelle pourrait représenter un lieu important dans la vie quotidienne du cercle familial. Pour rappel, la famille Vedovini (nom de jeune fille de la mère d’Émile) est connue pour sa foi profonde. L’éducation des enfants y est décrite comme très stricte et très religieuse, ce qui expliquerait une fréquentation régulière de ce lieu de culte, pourtant peu actif dans la commune.

Une clé au centre des interrogations

Autre point soulevé par l’enquête : l’accès restreint à la chapelle. Seules deux clés permettraient d’y entrer. L’une est détenue par le maire du village, l’autre par un adjoint domicilié au Haut-Vernet. Les autorités auraient d’ailleurs récupéré ce dernier trousseau pour examiner les lieux, dans le cadre des investigations.

Jusqu’ici, les enquêteurs manquaient de pistes solides. Ce nouvel intérêt pour un lieu intimement lié à la famille pourrait relancer les recherches. Il pourrait apporter des éléments concrets sur les derniers instants de l’enfant. Si rien ne permet encore d’établir un lien direct entre la chapelle et la mort d’Émile, cette piste alimente les spéculations et donne un nouvel élan à l’enquête…