Partie faire son footing habituel dans le secteur de Vivonne, dans la Vienne, Agathe Hilairet n’est jamais revenue. Très vite, ses proches ont donné l’alerte et une enquête pour « disparition inquiétante » a été ouverte. Un appel à témoins a permis de recueillir de nombreux éléments, désormais analysés par les enquêteurs. Malgré cela, le mystère demeure.
Âgée de 28 ans, Agathe est une sportive assidue. Licenciée au club Vivonne Loisirs, elle partageait régulièrement ses performances sur l’application Strava. Combattant depuis l’adolescence une anorexie mentale, la course à pied était pour elle une passion salvatrice. Aujourd’hui, c’est tout un territoire qui se mobilise pour la retrouver. De leur côté, les gendarmes ont déployé un important dispositif.
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Une battue massive, puis des recherches ciblées pour retrouver Agathe
Dès les premières heures suivant la disparition d’Agathe dans la Vienne, les moyens engagés ont été conséquents. Un hélicoptère équipé d’une caméra thermique a survolé une zone boisée de plus de 100 kilomètres carrés. Des plongeurs ont exploré les cours d’eau, tandis qu’une centaine de gendarmes ont ratissé la campagne autour de Vivonne. Malgré ces efforts, aucun indice tangible n’a permis de localiser la jeune femme partie faire son footing habituel.
Samedi soir, face à l’absence de résultats, les autorités ont recentré leur dispositif. Une quarantaine de militaires mènent désormais des opérations plus ciblées, en lien avec les derniers témoignages reçus. « Les informations portées à la connaissance des enquêteurs sont en cours d’analyse », a précisé le parquet. Ces données sont croisées avec les éléments techniques collectés sur le terrain et via les outils numériques d’Agathe.
L’hypothèse d’une mauvaise rencontre prend de l’ampleur
Parmi les différentes pistes envisagées, celle d’un accident ou d’un malaise reste possible, surtout au regard de l’état de santé fragile d’Agathe. De fait, la jeune femme est atteinte d’anorexie mentale et ne pesait que 35 kg pour 1m65 au moment de sa disparition. Toutefois, rien ne laisse penser à un acte volontaire : dans son journal intime, aucune trace de détresse psychologique n’a été relevée. Elle semblait même pleine de projets, avec une soirée prévue le week-end de sa disparition.
C’est donc l’hypothèse d’une mauvaise rencontre qui prend aujourd’hui le dessus. Selon un témoignage cité par Le Parisien, une personne au comportement suspect aurait été aperçue dans une zone boisée non loin du lieu présumé de disparition. « On fera tout pour la retrouver », assure un bénévole mobilisé pour les recherches. « On ne peut pas vivre sans savoir ce qu’il s’est passé », a-t-il conclu. Une inquiétude largement partagée par les habitants, décidés à ne pas laisser cette affaire sombrer dans l’oubli.