Disparition d’Émile, 2 ans, au Vernet : pourquoi de nouvelles recherches devraient avoir lieu cet hiver

Dans l’ombre d’une disparition qui maintient le village du Vernet en éveil, les résidents scrutent chaque indice avec une tension palpable. Le climat est tendu, et certains habitants, submergés par la suspicion, en arrivent à des jugements hâtifs. Un d’entre eux a même confessé avoir été regardé de travers, simplement à cause de son apparence.

Pendant ce temps, le maire du village, qui a donné son avis concernant cette tragique disparition, a pris des mesures drastiques en instaurant un arrêté interdisant tout accès au Haut-Vernet, contribuant ainsi à la gestion de cette crise qui ébranle la communauté.

Les habitants du Vernet se confient

Interrogés par les journalistes du Figaro, deux résidents du Vernet ont partagé leur ressenti. Dès le début, ils avaient des doutes sur le fait qu’Émile aurait pu disparaître seul sans intervention extérieure. L’un d’eux a expliqué que ces soupçons étaient déjà présents. Aujourd’hui, ils sont convaincus que le petit garçon n’est pas simplement égaré. Le résident du Vernet espère avoir peut-être des indices en allant aux champignons ou pendant la chasse.

Le second a ajouté que la vie continue, et qu’il n’est pas possible de rester en pause éternellement. En août dernier, François Balique avait partagé à RTL qu’il n’éprouvait aucune méfiance au sein du village. Selon lui, l’implication d’un habitant du village dans la disparition d’Émile est totalement impossible. Aujourd’hui, il semble qu’il y ait des recherches prévues pour le début de l’hiver, et c’est François Daoust qui en explique les raisons.

De nouvelles recherches prévues pour retrouver Émile

Les gendarmes comptent explorer à nouveau des zones déjà visitées lors des précédentes fouilles. François Daoust, ancien directeur de l’IRCGN – Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale -, souligne la complexité des méthodes employées. En effet, il affirme que « les chiens, les battues, les drones, ce n’est pas infaillible. » Selon ses propos, de nouvelles investigations pour retrouver Émile sont envisagées à la fin de l’automne voire au début de l’hiver. En effet, les conditions météorologiques pourraient considérablement modifier la donne. L’expert a expliqué :

Sans végétation, le terrain apparaît sous un autre jour et il est assez fréquent qu’on retrouve des corps à cette période

Dans cette perspective, des recoins autrefois couverts lors des précédentes opérations de recherche pourraient désormais être découverts. Pendant ce temps, les enquêteurs se consacrent intensément à l’analyse en laboratoire des éléments collectés lors des perquisitions et des battues. En parallèle, une analyse minutieuse des données téléphoniques s’impose, avec 1600 lignes bornées dans la zone le jour de la disparition d’Émile. François Daoust explique :

Pour chacune d’elles, on va vérifier à qui appartient la ligne, quand elle a borné, quel a été son trajet, analyse François Daoust. Les personnes sont ensuite convoquées, il faut analyser si leur emploi du temps est cohérent, leurs antécédents.

Ainsi, le travail acharné des enquêteurs se poursuit, utilisant des approches variées pour élucider le mystère entourant la disparition d’Émile.