Doubs : un enfant d’un an et demi accro aux substances, la défense bancale des parents

Le lundi 7 avril 2025, le tribunal de correctionnel de Besançon (Doubs) a rendu son verdict sur une affaire remontant à l’année 2023. À l’époque, un couple conduisait leur enfant de 18 mois seulement aux urgences à la demande de leur médecin, car le nourrisson présentait les signes d’une importante infection urinaire. Mais lorsque les résultats d’analyses sont tombés, le choc.

En effet, les médecins de l’hôpital ont en réalité constaté que le tout petit était en état de manque. « Il souffre d’un comportement autistique qui s’ajoute au sevrage de la cocaïne », a expliqué un professionnel de santé dans son rapport. Quant à sa sœur aînée, âgée de 7 ans, la concentration de stupéfiants retrouvée dans son sang était plus basse, raconte Le Parisien.

La défense lunaire des parents lors de l’audience au tribunal du Doubs

Ce lundi, donc, le couple de quadragénaires est passé devant le tribunal correctionnel de Besançon, dans le Doubs, pour être entendu. En somme, il leur était reproché d’avoir intoxiqué, involontairement, leurs deux jeunes enfants à la cocaïne à cause des produits qui traînaient chez eux. Mais alors que les analyses faites notamment sur le petit de 18 mois démontrent bien « des traces importantes de cocaïne dans ses urines », les parents ont refusé de voir la vérité en face lors de l’audience.

En effet, s’ils ont bien admis consommer de la cocaïne régulièrement, selon eux, « les produits sont rangés dans une boîte, dans [leur] chambre. Il est impossible que les enfants aient pu y avoir accès ». Le fait est que les analyses sont formelles et que le procureur de la République a même été jusqu’à confirmer que leur plus jeune enfant était « accro à la cocaïne ».

Le couple condamné conserve la garde des enfants

D’autant plus qu’un élément contradictoire est venu démonter la version des faits des parents : des traces de stupéfiants ont été retrouvées dans la cuisine, plus précisément sur le plan de travail, lors de la perquisition du logement de la famille, comme l’indique L’Est républicain. Si l’intoxication du tout petit a bien été accidentelle, elle ne s’en est pas moins révélée glaçante. L’enfant du couple, qui se trouve dans un « déni total », avait des taux de cocaïne dans l’organisme supérieurs à ceux retrouvés chez certains consommateurs réguliers de drogue, rapporte le Parisien.

Les mis en cause, tous deux âgés de 44 ans, ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis. Par ailleurs, ils ont écopé d’une obligation de travailler pour indemniser les deux jeunes victimes ainsi que de suivre un stage de responsabilité parentale. Le couple, ayant assuré avoir arrêté de consommer de la drogue, pourra tout de même conserver la garde des enfants. Cependant, la justice peut ordonner un placement à tout moment.

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— Closer France (@closerfr) April 9, 2025

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