Coronavirus : les fêtes de fin d’année menacées
Depuis le 30 Octobre, le couperet du confinement est tombé à nouveau. Cette fois-ci, les écoles et les services publics resteront ouverts mais les commerces jugés non nécessaires vont fermer. Ce reconfinement initialement prévu pour 4 semaines risque de durer beaucoup plus longtemps… Selon Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, ce délai serait insuffisant pour contrer la progression du virus. « Il va falloir plus de temps. Le scénario est plutôt d’avoir un confinement d’un mois, de regarder les différents marqueurs, puis de sortir du confinement via un couvre-feu qui pourrait se poursuivre pendant le mois de décembre, éventuellement couvrir Noël et le Jour de l’An, et n’en sortir que début janvier. Le chiffre de 5000 nouvelles contaminations par jour est atteignable à ce moment. »
Et l’exécutif semble préparé à cela. On vous révélait d’ailleurs le calendrier caché du gouvernement pour une prolongation du confinement. Et celui-ci risque de neutraliser Noël et le nouvel an. Le ministre de la santé Olivier Véran a révélé qu’ils travaillaient au mieux pour « un Noël le moins contraignant possible ». Mais il n’est pas très optimiste :« Hélas, comme ailleurs dans le monde, ce ne sera pas une fête normale. C’est difficile d’envisager de grandes soirées pour le réveillon du 31 cette année. Mais notre but est que la pression épidémique retombe pour qu’on puisse faire des courses à temps, se préparer dans la joie, pour que soient créées les conditions permettant aux familles de se retrouver ».
Sur le même sujet
La deuxième vague de la Covid-19 pourrait compromettre Noël
Hélas, il n’est pas le seul ! Le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat à Paris n’envisage pas l’avenir de façon plus positive. Sur le plateau de RMC, il confie : « Noël, je crois que cette année c’est plié. En fait, il y a eu un vrai retard à l’allumage sur la deuxième vague, malheureusement. Il y a eu soit du déni vis-à-vis de certains, soit une volonté d’aller au bout des marqueurs sanitaires pour sauvegarder l’économie, ce qui est compréhensible.«
Selon lui, le reconfinement est survenu bien trop tard pour avoir un impact à temps. « Aujourd’hui, le problème est qu’on a atteint une telle circulation du virus que pour la freiner efficacement, il va falloir des semaines voire des mois. C’est Une période nécessaire, si on écoute monsieur Macron qui veut retrouver une vie normale à 5.000 contaminations par jour pour qu’elle soit freinable par les structures de santé publique et de prévention. »
Les experts avaient d’ailleurs prédit les contraintes à venir.