Mohamed Amra arrêté : on sait pourquoi il avait fui en Roumanie

Dans une opération d’envergure, les forces de l’ordre ont mis fin à la fuite de Mohamed Amra. Le criminel notoire était sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis son évasion meurtrière en mai 2024. Ce braquage sanglant avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires. Marquant le début d’une traque mobilisant les polices européennes.

Sa capture en Roumanie témoigne de leurs efforts coordonnés pour retrouver l’ennemi public numéro un. Si son arrestation marque la fin de sa cavale, elle soulève aussi de nombreuses questions. Pourquoi avoir choisi la Roumanie comme refuge ? Quels étaient ses projets ? Entre volonté de disparaître et soutien d’un réseau criminel organisé, les éléments de l’enquête permettent aujourd’hui d’éclairer ses motivations.

La fuite soigneusement préparée de Mohamed Amra

Mohamed Amra n’a pas laissé de place au hasard dans sa cavale. Dès son évasion spectaculaire au péage d’Incarville, qui a coûté la vie à deux surveillants pénitentiaires, les autorités ont compris qu’elles avaient affaire à un fugitif méthodique. Disposant de complices bien implantés dans le grand banditisme, il a bénéficié d’un réseau logistique puissant. Lui permettant de quitter rapidement le territoire français. Après plusieurs semaines de silence radio, des indices ont commencé à émerger sur sa présence en Europe de l’Est. Les enquêteurs ont suivi des transferts d’argent suspects.

Et analysé des communications cryptées. Ce qui les a finalement menés jusqu’à Bucarest. « Il était constamment en mouvement, utilisant de fausses identités et changeant régulièrement de planques », confie une source policière. Son objectif était clair : se fondre dans la masse en attendant de disparaître définitivement. L’un des éléments clé de sa stratégie était de modifier radicalement son apparence. Selon les informations recueillies par les enquêteurs, Mohamed Amra envisageait de subir une opération de chirurgie esthétique pour ne plus être reconnu.

Un plan de transformation radicale

La Roumanie, réputée pour ses cliniques offrant ce type d’intervention à des prix attractifs et sans trop de formalités, semblait être l’endroit idéal pour concrétiser son projet. Lors de son arrestation dans un appartement du quartier de Voluntari, au nord de Bucarest, les policiers l’ont trouvé avec les cheveux teints en orange. Un signe évident de sa volonté de brouiller les pistes. Son interpellation a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Notamment en raison de son attitude détendue et provocatrice devant les caméras. Un comportement qui a suscité de nombreuses réactions, entre indignation et ironie.

« Il voulait visiblement minimiser l’ampleur de ses actes », analyse un spécialiste du grand banditisme. Parallèlement, l’enquête a révélé l’existence d’un vaste réseau de complices ayant facilité sa fuite. En France et en Espagne, une quinzaine de personnes ont été interpellées pour avoir aidé Mohamed Amra à échapper aux autorités. Ces arrestations confirment que derrière cette cavale se trouvait une organisation bien rodée. Prête à tout pour protéger l’un des criminels les plus recherchés de ces dernières années.