Pas-de-Calais : des enfants ont été retrouvés chez eux ligotés et couverts d’excréments

Les enfants vivaient dans des conditions déplorables

Mardi 30 août, les polici*rs se sont rendus dans un appartement de Noyelles-sous-Lens dans le Pas-de-Calais. Et ce à la suite d’un signalement. Celui-ci a été fait par le plus grand des enfants d’une fratrie de dix enfants. Il voulait porter plainte contre son père. Nos confrères de Voix du Nord ont expliqué que ce dernier avait raconté l’enfer qu’ils vivaient avec ses frères et soeurs.

Dans le logement familial, les fonctionnaires découvrent des enfants qui vivent dans d’atroces conditions. Parmi eux, deux enfants – âgés de 2 et 5 ans – sont en train de dormir, attachés à leurs chaises hautes. Ils ont tous les deux des couches remplies d’excrém*nts et d’urine. Selon Actu Pas de Calais, le plus petit des deux n’aurait jamais touché le sol et aurait de réels problèmes d’élocution et de motricité. Toujours selon nos confrères, les enfants n’étaient pas autorisés à sortir de la maison.

Les parents sont placés en garde à vue

Dans la foulée, les pol*ciers ont placés les parents – tous deux âgés de 44 ans et 40 ans – en garde à vue pour violences sur mineurs par ascendant et de soustraction aux obligations légales. Après avoir reconnu les faits, la justice les a placés sous contr*le jud*ciaire. Ils encourent deux ans de prison et 30 000 euros d’amende

La mère était au chômage, tandis que le père était mécanicien non déclaré. Chaque mois, le couple vivait avec 2 700 d’allocations mensuelles. Ils ont par ailleurs expliqué que s’ils ont ligotés leurs enfants c’est « pour empêcher de commettre des bêtises », selon l’Avenir de l’Artois. Ce n’est pas tout : chaque mineur a reçu une ordonnance de placement comme l’a précisé La voix du Nord : ils ont dû « être lavés avant d’être placés ».

Le maire de la commune, Alain Roger, a déclaré être « tombé des nues ». Il a ajouté : « Pour nous, ça n’est pas une famille renfermée. On les croise régulièrement, les enfants sont scolarisés en maternelle et en primaire et on voit la maman les conduire à l’école. Ils ne sont pas inscrits au CCAS de la commune. Ça donne la chair de poule d’entendre le sort réservé à des enfants… »