Paul Watson : le monde se mobilise pour sa libération

Le 21 juillet dernier, l’arrestation de Paul Watson au Groenland faisait grand bruit. Officier de marine, militant écologiste et antispéciste canadien, l’homme de 73 ans fait face à des accusations de complot et d’agression par le Japon. Mais le fondateur de l’ONG Sea Sheperd défend fermement ces accusations. Si les preuves de son innocence ne manquent pas, les autorités japonaises n’en démordent pas.

Face à l’injustice, de nombreuses voix s’élèvent. Parmi elles, celle du Président de la République française Emmanuel Macron, qui recherche son futur Premier Ministre. Mais aussi celle du journaliste Hugo Clément. Retors au sujet de la maltraitance animale, notamment avec Nabilla, puis avec Rayane Bensetti, il a automatiquement affiché son soutien à Paul Watson.

La détention de Paul Watson prolongée jusqu’au 5 septembre

Malgré la vague de colère née de l’arrestation de Paul Watson, sa libération n’a pas été possible. Pire encore, sa détention est prolongée jusqu’au 5 septembre. Depuis le 21 juillet, il est retenu par les autorités japonaises dans le Groenland. Impliqué dans la défense des baleines et cétacés des mers du monde entier, il avait pour projet « d’intercepter » dans le Pacifique Nord le nouveau navire usine chasseur de baleines japonais. Depuis 2012, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international du Japon pour « complot en vue d’intrusion sur un baleinier ».

Réactualisé au printemps dernier, celui-ci va de pair avec l’abordage d’un navire baleinier nippon en 2010 dans l’océan Antarctique. Un marin japonais aurait alors été blessé au visage. Ce que nie fermement Sea Sheperd qui affirme détenir des vidéos de l’incident. Cela n’empêche pas Paul Watson d’être tout de même poursuivi pour « dommages et blessures ». Interrogé par L’Humanité, son avocat François Zimeray estime que « Paul Watson est victime d’un harponnage judiciaire pour avoir dénoncé l’illégalité du massacre des baleines perpétré par le Japon ».

Le monde entier se mobilise pour sa libération

Selon lui, le Japon se sait fautif mais a trop à perdre. « Le juge a refusé d’examiner l’épreuve vidéo, montrant que l’accusation japonaise est fausse. ». Malheureusement, s’il est extradé vers le Japon, il « risque de finir ses jours en prison et de ne jamais avoir de procès équitable ». De quoi provoquer une vague de colère au niveau international ! En France, de nombreux rassemblements ont eu lieu en soutien au militant. Quant au journaliste Hugo Clément, il a lancé une pétition qui a atteint plus de 700 000 signatures. Dès lors, Emmanuel Macron s’est empressé d’intervenir auprès des autorités du Groenland, sans grande réussite.

De son côté, un collectif de journalistes, militants et spécialistes des droits de l’homme a publié une tribune ce samedi 10 août dans Le Monde.

Non seulement le Japon ne respecte pas le droit international et les règles soutenues par une très grande majorité de l’opinion publique, mais il obtient en plus l’arrestation de celui qui incarne par ses actions le respect de ces règles.

Une chose est sûre, Paul Watson ne manque pas de soutiens ! Mais cela ne semble visiblement pas suffisant pour convaincre les autorités japonaises de le laisser libre. Rappelons que, au même titre que l’Islande et la Norvège, le Japon n’a jamais cessé la chasse aux cétacés. Une calamité pour Paul Watson qui a dédié sa vie à leur sauvetage.