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Procès de Mazan : le comportement d’un accusé face aux vidéos a beaucoup surpris Gisèle Pelicot

par Faustine Jehanne

Procès de Mazan : le comportement d'un accusé face aux vidéos a beaucoup surpris Gisèle Pelicot
Crédit photo : @Instagram

Sidérée par la justification d’un des accusés, Gisèle Pélicot ri jaune… Officielles vous raconte.

Depuis l’ouvert du procès de Mazan le 2 septembre dernier, des propos plus aberrants les uns que les autres sont prononcés. Parfois ces ignominies sortent de la bouche des accusés eux-mêmes, et d’autres ce sont leurs avocats qui tentent le tout pour le tout dans le but de défendre leurs clients. Une avocate a même utilisé les réseaux sociaux dans le but de discréditer Gisèle Pélicot et amoindrir sa situation.

Et si cette dernière a fini par présenter ses excuses en voyant les retombées, elle a également porté plainte à son tour pour harcèlement. D’autre part, les épouses de plusieurs mis en cause sont venus apporter du soutien à leurs maris, pourtant bien présents sur le banc des accusés. Si Gisèle Pélicot a eu le courage d’affronter un à un ses agresseurs, ce n’est certainement pas pour se laisser voler son histoire. Ainsi, elle perd patience.

Les vidéos des viols diffusées dans lors de l’audience

Lors de l’audience de ce vendredi 4 octobre 2024, la cour criminelle du Vaucluse a diffusé les vidéos des viols dont a été victime Gisèle Pelicot. Son président, Roger Arata, a demandé en amont « aux personnes les plus sensibles » mais aussi aux mineurs présents dans la salle et son annexe de sortir. Nos confrères du Parisien rapportent que de nombreuses personnes présentes ont fait le choix de « regarder le viol droit dans les yeux », selon les propos de Me Antoine Camus, l’un des avocats de Gisèle Pelicot.

À la surprise de la septuagénaire, les accusés mis face à leurs gestes n’ont pas tous eu la même réaction. Interrogé par Me Antoine Camus, T. a expliqué avoir pensé prendre part à « un jeu consenti entre époux ». « Je respecte le couple que je suis venu voir », a-t-il justifié face à la victime. Les images dans lesquelles on le voit passer à l’acte ne laisse pourtant pas planer le doute, rapporte le quotidien francilien. On y voit Gisèle Pelicot « en gros plan, yeux bandés, cheveux en bataille sur la figure » subir une fellation qui l’empêche de respirer. Et T. est loin d’être le seul à opter pour cette défense.

Le comportement d’un accusé face aux images a beaucoup surpris Gisèle Pelicot

Cependant, un autre des accusés tente une justification un peu différente et totalement inattendue. R. a été le dernier à revivre les sept minutes durant lesquelles celui-ci a abusé de Gisèle Pelicot. L’enregistrement le montre « se contorsionner » autour de la victime, « inerte et déguisée comme une poupée érotique« , précisent nos confrères. L’homme de 55 a malgré tout soutenu discerner des « mouvements volontaires » de la femme de Dominique Pélicot.

Il a également assuré avoir agi en étant « terrorisé » par Dominique Pelicot. « Là, je suis en miettes ! Mais je ne peux pas montrer ma faiblesse, car sinon je suis foutu », a-t-il appuyé devant les images d’une rare violence. « On voit bien que je suis terrorisé, mais ça ne se voit pas ! ». Considérant la démonstration de son agresseur peu convaincante, Gisèle Pelicot a laissé échapper un rire.