Depuis l’ouvert du procès de Mazan le 2 septembre dernier, des propos plus aberrants les uns que les autres sont prononcés. Parfois ces ignominies sortent de la bouche des accusés eux-mêmes, et d’autres ce sont leurs avocats qui tentent le tout pour le tout dans le but de défendre leurs clients. Une avocate a même utilisé les réseaux sociaux dans le but de discréditer Gisèle Pélicot et amoindrir sa situation.
Et si cette dernière a fini par présenter ses excuses en voyant les retombées, elle a également porté plainte à son tour pour harcèlement. D’autre part, les épouses de plusieurs mis en cause sont venus apporter du soutien à leurs maris, pourtant bien présents sur le banc des accusés. Si Gisèle Pélicot a eu le courage d’affronter un à un ses agresseurs, ce n’est certainement pas pour se laisser voler son histoire. Ainsi, elle perd patience.
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Les vidéos des viols diffusées dans lors de l’audience
Lors de l’audience de ce vendredi 4 octobre 2024, la cour criminelle du Vaucluse a diffusé les vidéos des viols dont a été victime Gisèle Pelicot. Son président, Roger Arata, a demandé en amont « aux personnes les plus sensibles » mais aussi aux mineurs présents dans la salle et son annexe de sortir. Nos confrères du Parisien rapportent que de nombreuses personnes présentes ont fait le choix de « regarder le viol droit dans les yeux », selon les propos de Me Antoine Camus, l’un des avocats de Gisèle Pelicot.
À la surprise de la septuagénaire, les accusés mis face à leurs gestes n’ont pas tous eu la même réaction. Interrogé par Me Antoine Camus, T. a expliqué avoir pensé prendre part à « un jeu consenti entre époux ». « Je respecte le couple que je suis venu voir », a-t-il justifié face à la victime. Les images dans lesquelles on le voit passer à l’acte ne laisse pourtant pas planer le doute, rapporte le quotidien francilien. On y voit Gisèle Pelicot « en gros plan, yeux bandés, cheveux en bataille sur la figure » subir une fellation qui l’empêche de respirer. Et T. est loin d’être le seul à opter pour cette défense.
Le comportement d’un accusé face aux images a beaucoup surpris Gisèle Pelicot
Cependant, un autre des accusés tente une justification un peu différente et totalement inattendue. R. a été le dernier à revivre les sept minutes durant lesquelles celui-ci a abusé de Gisèle Pelicot. L’enregistrement le montre « se contorsionner » autour de la victime, « inerte et déguisée comme une poupée érotique« , précisent nos confrères. L’homme de 55 a malgré tout soutenu discerner des « mouvements volontaires » de la femme de Dominique Pélicot.
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Il a également assuré avoir agi en étant « terrorisé » par Dominique Pelicot. « Là, je suis en miettes ! Mais je ne peux pas montrer ma faiblesse, car sinon je suis foutu », a-t-il appuyé devant les images d’une rare violence. « On voit bien que je suis terrorisé, mais ça ne se voit pas ! ». Considérant la démonstration de son agresseur peu convaincante, Gisèle Pelicot a laissé échapper un rire.
Le procès des viols de Mazan "est vraiment devenu le symbole de la culture du viol", estime Anne-Cécile Mailfert, fondatrice et présidente de la Fondation des Femmes pic.twitter.com/vD6Zdn0oKN
— BFMTV (@BFMTV) October 5, 2024