Procès de Mazan : le témoignage d’un accusé ne convainc absolument pas

Alors que la troisième semaine d’audience du procès de Mazan touche presque à sa fin, les témoignages se suivent, mais ne se ressemblent pas. Après celui de la victime Gisèle Pelicot, ainsi que de sa fille Caroline Darian, c’est au tour des accusés de prendre la parole. Hormis Dominique Pelicot, ils sont 51 sur le banc, tête baissée et visage camouflé.

Récemment, la femme de l’un d’entre eux a dévoilé un témoignage bouleversant. De toute évidence, ce procès de grande ampleur n’aurait pas lieu aujourd’hui si Dominique Pelicot n’avait pas été surpris en train de filmer sous les jupes de femmes. Dorénavant, c’est l’un des accusés qui prend-lui même la parole pour s’expliquer. Mais aussi minimiser son implication dans le viol de Gisèle Pelicot.

Un accusé du procès de Mazan témoigne

Le procès de Marzan se poursuit à la Cour criminelle du Vaucluse. Et les témoignages se révèlent tous aussi sordides les uns que les autres. Cette semaine, la parole était donnée à l’accusé principal Dominique Pelicot, ainsi qu’aux 51 hommes poursuivis pour viol sur la personne de Gisèle Pelicot. À la barre, l’ex-mari de cette dernière est formel : “Je ne les ai pas manipulés, ils sont complices ». Mais il ne s’arrête pas là. « Ils ne peuvent pas dire le contraire, tous savaient », assure-t-il.

« Je suis un violeur, comme ceux qui sont dans cette salle », poursuit Dominique Pelicot. Et la victime d’avouer qu’elle avait « toute confiance en cet homme ». Mais ce sentiment appartient bel et bien au passé. Face à une salle bondée d’accusés, Gisèle Pelicot entend bien se défendre. « Dans l’état où j’étais, je ne pouvais absolument pas répondre à qui que ce soit. J’étais dans un état de coma et les vidéos qu’on va diffuser vont pouvoir l’attester. Et les experts ont été choqués de ces vidéos, et ce sont des hommes », explique-t-elle sans ciller.

Sa version des faits a du mal à passer…

Pourtant, l’un des accusés âgé d’une cinquantaine d’années tente de se dédouaner. Interrogé par nos confrères de BFMTV ce jeudi 19 septembre, il a livré un témoignage qui ne convainc pas. « J’ai reconnu que oui, c’est un viol. J’ai pris conscience que je n’ai pas eu le consentement », confesse-t-il dans un premier temps. « J’allais sur ce site coco.fr pour parler sexe ou me distraire. J’ai trouvé une occupation », poursuit-il. Mais pour lui, c’est Dominique Pelicot qui aurait poussé le vice.

Dès lors, l’accusé minimise son rôle dans cette gravissime affaire de viols. « Je me suis laissé guider, j’ai perdu le contrôle de moi. Je ne suis pas resté des heures et des heures. À un moment, j’ai été dégoûté, c’était lui, il devenait rouge, il devenait fou, c’était son plaisir à lui », explique-t-il. Des propos qui ont aussitôt indigné Gisèle Pelicot. « J’ai l’impression que la coupable, c’est moi, et que derrière moi, les 50 co-accusés sont des victimes », s’est insurgée la victime.

"Oui, c'est un viol": l'un des 51 accusés au procès de Mazan témoigne et reporte la faute sur Dominique Pelicothttps://t.co/FIEuwQOynI pic.twitter.com/9qEbJbiobr

— BFMTV (@BFMTV) September 19, 2024