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Procès de Mazan : plusieurs phrases aberrantes ont été entendues, la Toile s’insurge

par Lola

Procès de Mazan : plusieurs phrases aberrantes ont été entendues, la Toile s’insurge
Crédit photo : Gisèle Pelicot ©Instagram

Depuis son ouverture le 2 septembre dernier, le procès de Mazan donne lieu à de nombreuses phrases aberrantes de la part de la défense. De quoi choquer la Toile !

À la Cour d’assises d’Avignon, les témoignages se suivent, mais ne se ressemblent pas. Alors que la quatrième semaine du procès très médiatisé de Mazan vient de s’ouvrir, les accusés, au nombre de 51, sont appelés à la barre. De son côté, la première victime de Dominique Pelicot s’est confiée. Sans sa plainte survenue en septembre 2020 alors que l’accusé filmait sous les jupes de femmes dans un supermarché, ce procès n’aurait pas lieu.

Pourtant, malgré les preuves évidentes de la culpabilité de Dominique Pelicot et des nombreux autres hommes impliqués dans les viols de son ex-femme Gisèle, les débats persistent. De fait, une avocate de la défense a outré les internautes par son comportement. De son nom Nadia El Bouroumi, elle s’est excusée avant d’annoncer porter plainte. Contre toute attente, elle n’est pas la seule à avoir tenu des propos problématiques.

Des déclarations déplacées entendues au procès de Mazan

« Madame était consentante et joueuse pour aller partager un moment à trois », s’exclame sans vergogne Maître Isabelle Crépin-Dehaene lors d’une audience du procès de Mazan. Suite à la diffusion de photos de Gisèle Pelicot, tantôt nue, tantôt en sous-vêtements, parfois dans des poses suggestives avec des sextoys, l’avocate de la défense estime que la victime n’est pas franche. Selon elle, ces clichés prouveraient qu’il y avait « au sein du couple Pelicot, un jeu sexuel ». Par conséquent, cela aurait induit en erreur les accusés présents dans la salle.

« Vous êtes sur une position où vous dites : “Mon mari faisait tout à mon insu.” Mais si vous disiez : “Je faisais ce que je voulais, je faisais des photos, c’est mon problème. Je prends un godemiché, et ça me fait plaisir”, ce serait votre droit », s’exclame quant-à-elle Maître Nadia El Bouroumi. De toute évidence, la défense joue sur la question sensible de la soumission chimique. Si Gisèle Pelicot a les yeux ouverts sur certains clichés, ils ne manquent pas de saisir l’occasion pour remettre sa parole en doute. Même si cette dernière se tue à répéter qu’elle souffre encore et toujours d’amnésie. Et les experts s’accordent à l’unisson sur ce point, expliquant même qu’elle était dans un état de coma.

Les internautes s’insurgent de cette culture du viol omniprésente

« Il y a eu un débat sur la présentation publique de ces photos. Je suis une femme, je suis gênée ! On ne voulait pas que ce soit diffusé devant tout le monde. Vous êtes en colère, mais vous êtes aussi responsable de cette diffusion !« , s’insurge encore et toujours Maître Nadia El Bouroumi en référence au souhait de Gisèle Pelicot que ce procès de Mazan soit public afin que « la honte change de camp », selon ses propres mots. « Il y a viol et viol », estime quant-à-lui Maître de Palma. Quant au Maire de Mazan, il a également tenu des propos déplacés. « Ça aurait pu être plus grave, il n’y a pas eu d’enfants impliqués, aucune femme n’est morte », expliquait-il sans honte.

Autant de sorties de route qui ne manquent pas de choquer la Toile. Dès lors, les internautes n’ont pas hésité à s’insurger. Et à dézinguer cette culture du viol encore trop ancrée. « Le pays est donc en train de découvrir comment les victimes de violences sexuelles se font souvent piétiner au tribunal. C’est horrible hein ? », écrit la journaliste Victoire Tuaillon sur X. « Pourrait-on interdire à cette avocate-influenceuse de faire des stories à propos du procès des viols de Mazan ? Outre que ses arguments sont ignobles (Gisèle Pélicot aurait été “semi-consciente”), la façon dont elle se met en scène est intolérable », avance de son côté la philosophe féministe Camille Froidevaux-Metterie.

Issue d'une formation littéraire et formée aux métiers du cinéma, j'ai obtenu un Master en ingénierie culturelle puis un MBA en communication et relation médias. Cela m'a permis de me spécialiser en journalisme, plus particulièrement sur des sujets actu, sport et culture.

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