Procès de Mazan : un accusé évoque son image de la femme et glace le tribunal 

Le procès de Mazan se poursuit à la Cour Criminelle du Vaucluse. Et les témoignages sont tous aussi effrayants les uns que les autres. À commencer par celui de la fille de Gisele Pelicot qui a bouleversé l’audience. Contre toute attente, celle-ci est également victime des agissements de Dominique Pelicot, au même titre que ses deux belles-sœurs.

Dorénavant, le procès se concentre davantage sur les 50 co-accusés. Tous ces hommes comparaissent pour avoir violé Gisele Pelicot sous la coupelle de son époux. Et sous soumission chimique. Alors que l’un d’eux a fondu en larmes, la victime n’a pas hésité à adresser un message aux compagnes des accusés présents. Un moment fort chamboulé par la prise de parole effroyable de l’un d’eux.

Un accusé du procès de Mazan appelé à la barre

Ce mercredi 5 novembre 2024, l’un des accusés du procès de Mazan était appelé à la barre. Afin de donner sa version des faits. Rappelons qu’ils sont 50 sur le banc des accusés. Âgés de 26 à 74 ans, ils comparaissent pour viol par soumission chimique sur la personne de Gisèle Pelicot. Ces faits, étalés sur 10 ans, ont été orchestrés par son époux Dominique Pelicot. Contre toute attente, le dernier témoignage a glacé le sang de l’audience tant les propos de l’accusé au sujet des femmes sont graves.

« C’est terrible parce que, cette question, je me la suis souvent posée », a-t-il répondu lorsqu’une assesseuse l’a interrogé sur sa vision de la femme. Ainsi que son rapport à cette dernière. « Au vu de tout ce que j’ai pu produire au long de ma vie, de malsain, cette énergie que j’ai mise dans la diffamation, la mise en danger… », a-t-il poursuivi, se remémorant le mal qu’il avait inséminé dans la vie des femmes qu’il avait côtoyées.

Son témoignage concernant les femmes fait froid dans le dos

« Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de véritablement misogyne, phallocrate, misanthrope, de machiste ? », s’est alors ouvertement questionné celui qui est accusé de viol sur la personne de Gisèle Pelicot. « C’est terrible, mon image de la femme », a-t-il aussitôt admis, répondant ainsi à sa propre question. « Ce serait facile de donner cette image de la femme aujourd’hui, en disant que la femme est l’égale de l’homme », a-t-il finalement conclu dans le plus grand des calmes devant l’audience du procès de Mazan.

Pour Juliette Campion, présente dans la salle, ce portrait n’a rien d’étonnant. De fait, le passif de cet accusé n’est pas des plus glorieux avec la gente féminine. Sur X, elle explique même qu’il a « divulgué les coordonnées de plusieurs ex-compagnes sur Internet, appelant à les violer, les mettant en danger ». Et ce dernier de répondre : « Je suis borderline mais je n’ai pas de pathologie, de psychose… ». Autant d’éléments et de propos qui font froid dans le dos…

"Est-ce que ça fait de moi quelqu'un de véritablement
misogyne, phallocrate, misanthrope, de machiste ? C'est terrible, mon image de la femme… Ce serait facile de donner cette image de la femme aujourd'hui, en disant que la femme est l'égale de l'homme", dit-il.

— Juliette Campion (@JulietteCampion) November 6, 2024