Au terme de presque 4 mois de procès, Dominique Pelicot et ses 50 co-accusés ont été reconnus coupables des faits reprochés. À savoir d’avoir drogué sa femme pendant près de 10 ans dans le but de la faire violer par des dizaines d’inconnus. L’annonce postée en ligne par l’ex-mari de Gisèle Pelicot pour recruter des hommes n’a pas manqué d’indigner.
Lors du procès, le père de famille a secoué l’assemblée avec ses derniers aveux. De leur côté, les trois enfants qu’il a eus avec Gisèle Pelicot sont restés soudés avec leur mère. Sa fille travaille, quant à elle, sur un projet avec France Télévisions. Pour le frère du coupable et un psychiatre, cette histoire reste incompréhensible en tous point de vue.
Sur le même sujet
Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison
« Quelque chose ne collait pas. Je n’avais jamais rencontré un cas aussi exceptionnel », a déclaré le docteur Layet, psychiatre qui a reçu Dominique Pelicot dans le cadre du procès de Mazan. Dès lors, le professionnel de santé ne tarde pas à comparer l’homme à « un disque dur ». Dont les deux parties sont très « étanches, sans aucune fuite entre elles ». De quoi donner lieu au pire. « Son dédoublement de personnalité est très efficace et très solide. Nous avons le’Pelicot normal’ et l »autre Pelicot, la nuit, dans la chambre' », confie-t-il.
Dans son rapport, le psychiatre cite également de nombreuses déviances telles que l’« egomanie, une fragilité narcissique, des troubles émotionnels ». Ainsi qu’« une déviance sexuelle anormale combinant candaulisme, voyeurisme et somnophilie ». En outre, le frère de Dominique Pelicot a également pris la parole dans les colonnes de Paris Match. Et à en croire ses dires, il a toujours du mal à croire que cette histoire soit vraie. Pourtant, il semble avoir accepté le pire et se placer du côté des victimes.
Son frère prend la parole et tente de comprendre
« C’est inimaginable », a scandé le frère de Dominique Pelicot. « J’ai tenté de trouver l’élément déclencheur qui pourrait tout expliquer, mais je ne l’ai pas. Durant toute notre enfance, je n’ai rien remarqué. C’est fou cette double personnalité. C’est Dr Jekyll et M. Hyde », a-t-il ensuite confié par la suite, peinant à imaginer son frère de la sorte. Des propos qui concordent avec les déclarations du psychiatre. En outre, l’homme est revenu sur les déclarations de viol de son frère par un infirmier à l’âge de neuf ans.
D’après lui, cela a été monté en épingle dans le but d’assurer sa défense. « Il n’a passé qu’une seule nuit à la clinique et, en revenant, il a seulement parlé d’attouchements. Ma mère, qui connaissait bien l’établissement, s’est renseignée et il n’y avait que des infirmières cette nuit-là », a révélé le frère de Dominique Pelicot à BFMTV. Autant dire que cette histoire est bien plus complexe qu’elle n’y parait en façade. Avec tous ces éléments en main, les juges ont finalement tranché.