Puy du Fou : chats dévorés par les rapaces, daim cuit au barbecue… Des maltraitances animales sont dénoncées

Des salariés du Puy du fou dénoncent des cas de maltraitance sur les animaux du parc

Le parc à thème a accueilli 2,3 millions de visiteurs en 2019. Réputé pour ses représentations spectaculaires, il doit également son succès à la présence de nombreux animaux. Animaux qui ne seraient pas toujours traités avec bienveillance selon les témoignages édifiants de 4 anciens employés du parc.

Le journaliste Hugo Clément (qui a recadré Julia Paredes) rapporte des anecdotes parfois insoutenables dans son émission Sur le front. Il mentionne notamment les coups infligés aux chevaux, la mise au congélateur d’un agneau vivant ou même des chats servant d’appâts pour les rapaces du parc de Vendée.

L’une des anciennes employés a accepté de se confier anonymement, racontant le terrible destin d’un daim qui s’était échappé d’un enclos. Les faits remontent à fin 2017. « Il a reçu trois balles dans la tête », explique-t-elle. « Vous allez trouver cela horrible, dit-elle avant de faire un pause dans son récit, mais nous avons récupéré le corps et nous l’avons mangé. Ils l’ont emmené, ils l’ont découpé et après nous avons fait un barbecue avec ».

Le président du parc accuse le journaliste de vouloir nuire au travail du Puy du Fou

Un autre employé avoue avoir été contraint de tuer à mains nues un mouton souffrant. « Je l’ai étranglé. » Le prétexte avancé était que les produits euthanasiques étaient « trop chers. »

Un troisième explique ensuite que des chats se retrouvaient pris quelques fois dans des pièges à ragondin disposés dans le parc. Ceux-ci étaient alors donnés en pâture aux rapaces, malgré la présence de leur collier. « Ils relâchaient les chats et envoyaient un rapace pour qu’il le dévore. »

Concernant les violences faites par certains cavaliers aux chevaux, le fils de Philippe de Villiers et président de l’association du Puy du Fou, Nicolas de Villiers, évoque des « erreurs de recrutement. » Quant aux dromadaires, autrefois tranquillisés, avant de rentrer sur scène, il assure désormais qu’ils ont « changé de méthodologie et les dromadaires peuvent désormais aller en scène, sans tranquillisant. »

En revanche, il dément les accusations de tir de fléchettes infligés aux tigres ou encore l’usage de bâton électrique sur les bœufs. À propos des animaux tués, le président a décidé de ne plus réagir. D’ailleurs, il s’est adressé par courrier à Hugo Clément en affirmant que son enquête avait pour unique but que de « jeter l’opprobre sur tout notre travail ». Le journaliste dénonçait également le joueur de foot Pascal Olmeta sur ses réseaux sociaux dernièrement. Dans le même registre, Illan Castronovo a perdu plusieurs abonnés après avoir posé avec des animaux sauvages.