« Sur les genoux » : la bonne idée d’une juge pour faire parler Monique Olivier de la disparition d’Estelle Mouzin se précise

Monique Olivier, l’ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret, qui avait aupravant écoeuré les spécialistes, est jugée aux assises de Nanterre depuis le mardi 28 novembre 2023 pour son implication dans les enlèvements et meurtres de Joanna Parrish en 1990, Marie-Angèle Domèce en 1988, et la petite Estelle Mouzin en 2003. Lors d’un interrogatoire en début d’après-midi le mercredi 29 novembre 2023, l’accusée a fait une admission surprenante.

Face à la Cour, debout, Monique Olivier s’est confessée. « Je reconnais tous les faits, les trois faits qui me sont reprochés. » Cette déclaration marque un tournant significatif dans le procès. Elle met en lumière la reconnaissance de sa responsabilité dans ces affaires de kidnapping et de meurtres qui ont bouleversé l’opinion publique depuis des décennies.

Le père d’Estelle Mouzin s’exprime

Le lundi 20 novembre, sur RTL, Éric Mouzin, le père d’Estelle, la fillette disparue en janvier 2003 à Guermantes en Seine-et-Marne, a expliqué les raisons derrière sa plainte contre l’État pour « faute lourde », suite aux défaillances de l’enquête. Cette plainte vise l’État en tant qu’autorité responsable du fonctionnement de la justice et de l’enquête. Éric Mouzin a souligné le manque d’attention porté à l’affaire malgré des éléments clés tels qu’un portrait-robot réalisé par la victime d’une tentative d’enlèvement et l’arrestation de Michel Fourniret pour des faits similaires.

Pendant une décennie, malgré des preuves contre le meurtrier présumé d’Estelle, l’enquête sur « l’Ogre des Ardennes » a stagné. Il explique également que la complicité de Monique Olivier dans la disparition de sa fille est évidente.

Le rôle de Monique Olivier est établi par le dossier du juge d’instruction. Elle a organisé l’alibi, (…). Elle a reconnu avoir conduit la camionnette lorsqu’ils se sont débarrassés du corps d’Estelle. Ce sont des aveux précis.

L’idée brillante d’une juge pour faire parler Monique Olivier

Depuis le décès de Michel Fourniret, seule Monique Olivier est en mesure d’apporter des explications concrètes concernant les disparitions. Le procès ne revêt aucun enjeu pénal puisque Monique Olivier a déjà été condamnée à la prison à perpétuité. Il est toutefois d’une importance capitale pour les familles. Elles espèrent que cette dernière apportera toutes les précisions concernant le sort des victimes. Selon les informations rapportées par nos confrères de BFM dans Ligne rouge, Monique Olivier aurait avoué avoir menti sur son alibi à l’une de ses co-détenues. Suite à cette révélation, les juges chargés de l’affaire ont déployé des efforts considérables pour obtenir plus d’informations. Elle avait d’ailleurs confié les tristes paroles de la petite Estelle lorsqu’elle était séquestrée.

Michèle Fines, auteure de « Dans le cerveau du tueur », a expliqué que la juge ainsi que sa greffière étaient conscientes de l’amour de Monique Olivier pour les chiens. Elles ont en donc apporté un lors de son interrogatoire, lui permettant de le prendre sur ses genoux. Cette tactique ingénieuse a été utilisée pour instaurer une atmosphère propice à la collaboration. Elles ont tout fait pour la mettre dans de bonnes dispositions.

Elles se sont rendu compte que Monique Olivier adorait les chiens, donc elles sont allées chercher un chien. Pendant son interrogatoire, il y avait l’animal et Monique Olivier a pu le prendre sur ses genoux.

Dans l’attente de plus de détails concernant le procès de l’ex-épouse de « l’Ogre des Ardennes ».