Une nouvelle épidémie mondiale se profile-t-elle à l’horizon ? Rien n’est moins sûr à l’heure actuelle. En revanche, l’OMS n’a pas perdu de temps pour déclencher son plus haut niveau d’alerte mondiale. Pour cause, la souche Clade Ib de la variole du singe se propage à une vitesse inquiétante dans de nombreux pays d’Afrique.
On en sait davantage sur le processus de transmission de cette nouvelle souche. Des symptômes aux traitements en passant par la létalité et la contagiosité, la variole du singe évolue continuellement. Ainsi, elle devance les experts dans le domaine. Contre toute attente, un premier cas vient d’être détecté en Suède. De fait, la France pourrait bien être la prochaine sur la liste.
La variole du singe bientôt en France ?
Majoritairement localisé en République démocratique du Congo, le nouveau variant Clade Ib de la variole du singe inquiète grandement les autorités sanitaires mondiales. Par conséquent, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a déclenché son plus haut niveau d’alerte mondiale. Aussi bien bénigne que mortelle, la maladie accuse une hausse de 160% en 2024 par rapport à 2023. Cette alerte a avant tout une visée vaccinale en Afrique, qui permettrait de ralentir la propagation.
Malheureusement, seulement 200 000 doses sont disponibles, contre 10 millions de nécessaires. De quoi inquiéter les gouvernements qui tentent de contenir le virus. Mais les déplacements ne sont pas suspendus. Et la variole du singe passe les frontières. Ainsi, un premier cas vient d’être détecté en Suède. Il s’agit là d’une première en Europe.« Il n’est pas circonscrit à l’Afrique, les gens bougent, ont des contacts avec l’extérieur et il y a la possibilité d’une petite extension », déclare le Dr Robert Sebbag, infectiologue à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
La souche Clade Ib détectée en Europe
Par conséquent, cette propagation est inévitable. Mais à quel degré ? C’est la véritable question que se posent les experts de la santé. Pour eux, la France n’échappera pas à la variole du singe et à sa souche Clade Ib. Toutefois, rien ne montre qu’il faut s’alarmer pour le moment. Ces cas devraient rester maîtrisés si les personnes touchées font attention. « Il faut rester extrêmement vigilant et, devant toute affection cutanée, il faudra se faire tester pour savoir s’il s’agit du mpox », affirme le Dr Robert Sebbag.
Si la « vaccination systématique » est exclue par les autorités sanitaires, des vaccins pourront être mis en place pour les cas contact, limitant ainsi la propagation. D’après l’infectiologue, « la stratégie a fait ses preuves ». De son côté, le ministère de la santé français ne compte pas limiter les déplacements mais encourage chacun à vérifier une potentielle éruption cutanée. Mais aussi et surtout à « être réactif » et responsable en cas de symptôme.
🦠🇫🇷 FLASH – Le ministère de la Santé confirme qu’aucun cas de la nouvelle souche (plus transmissible et plus dangereuse) de la VARIOLE DU SINGE n’a été détecté en France et assure disposer de vaccins "en nombre suffisant pour faire face" à une éventuelle épidémie. (Le Parisien) pic.twitter.com/pqajMkYY4s
— ZebrActu 🗞️🦓 (@Zebractu) August 16, 2024