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Variole du singe : le processus de transmission du « Clade lb » se précise

par Lola

Variole du singe : le processus de transmission du "Clade lb" se précise
Crédit photo : Variole du singe @Instagram

Tandis que l’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte mondiale après la flambée du nombre de cas de variole du singe, les moyens de transmission de la nouvelle souche se précisent.

Après l’épidémie mondiale de la Covid-19, dont un gène a joué un rôle important dans la gravité de la maladie, un autre cas très inquiétant point le bout de son nez. Et les experts de la santé l’avaient déjà vu venir deux ans plus tôt… Contre toute attente, la variole du singe touche de plus en plus de monde. À tel point que l’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte mondiale.

On vous avait déjà dévoilé les symptômes, les traitements, la létalité et la contagiosité de la maladie. Mais alors que le monde n’a jamais été si proche d’une nouvelle catastrophe, les organisations et les gouvernements prennent les devants. De fait, on en sait davantage sur les différentes souches. Et également sur le processus de transmission. On vous dit tout dans cet article.

L’épidémie de variole du singe inquiète les autorités sanitaires

Ce mercredi 14 août 2024, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclenché son plus haut degré d’alerte mondiale après la recrudescence de cas de variole du singe. Également connue sous le nom de mpox (Monkeypox) en Afrique, la maladie subit une augmentation de 160% de cas en 2024 par rapport à 2023. Ainsi, 38 465 cas ont été recensés depuis janvier 2022 dans 16 pays africains. Cela a engendré pas moins de 1 456 décès, comme le confie l’agence de santé Africa CDC. L’infection se caractérise par une éruption cutanée d’une durée de 2 à 4 semaines. Par cela, les experts entendent des cloques et des lésions.

Celles-ci vont de pair avec des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires. La variole du singe peut être bénigne ou mortelle. « Nous faisons face à plusieurs épidémies avec différentes souches dans différents pays, avec différents modes de transmission et différents niveaux de risque », explique le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Le Clade I, première souche de la maladie, a touché le Congo et son bassin. Puis le Clade II a été recensé en Afrique de l’Ouest. Dorénavant, c’est le Clade Ib qui sévit depuis fin 2023 et inquiète grandement. Dérivé de la première souche, il est majoritairement recensé au Congo, en Égypte, en Ouganda et en Côte d’Ivoire.

Le processus de transmission de la nouvelle souche se précise

D’après Santé publique France (SFP), il n’y aurait pas de cas issus de cette souche dans l’hexagone. « On ignore si la souche Ib est plus transmissible, mais on sait qu’elle se transmet plus efficacement », confie le docteur Rosamund Lewis, responsable de la variole du singe à l’OMS. « Elle est probablement plus transmissible, également plus mortelle que le variant qui a circulé en 2022 », ajoute l’infectiologue Karine Lacombe. Issue de l’animal à l’origine, la variole du singe peut également se contracter « par la consommation d’animaux infectés mal cuits » d’après l’OMS. Mais la transmission du variant Clade Ib se fait surtout de personne à personne.

Notamment par contacts « étroits ». Les scientifiques entendent par là des échanges intimes ou sexuels (hétérosexuels et homosexuels). De même, l’échange d’objets contaminés et des lésions sur la peau peuvent être des moyens de transmission.

Les personnes atteintes de la variole simienne sont contagieuses jusqu’à ce que toutes leurs lésions aient formé une croûte, que les croûtes soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau se soit formée en dessous, et que toutes les lésions localisées sur les yeux et sur le corps (dans la bouche, dans la gorge, dans le vagin et dans l’anus) aient également guéri, généralement dans les deux à quatre semaines.

Tandis que l’Institut Pasteur est en pleine recherche, l’inquiétude ne gagne pas les autorités françaises à l’heure actuelle. Cette alerte mondiale de l’OMS a surtout une visée vaccinale en Afrique. Malheureusement, seulement 200 000 doses sont disponibles. Alors que 10 millions seraient nécessaires.

Issue d'une formation littéraire et formée aux métiers du cinéma, j'ai obtenu un Master en ingénierie culturelle puis un MBA en communication et relation médias. Cela m'a permis de me spécialiser en journalisme, plus particulièrement sur des sujets actu, sport et culture.

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