Depuis sa sortie le 5 juin sur Netflix, le film Sous la Seine a suscité des critiques virulentes de la part des scientifiques. À cela s’ajoute une découverte macabre faite par l’équipe de tournage dès le premier jour. Le long métrage, déjà sous le feu des critiques, se trouve également au cœur d’une polémique juridique. Vincent Dietschy poursuit en justice les créateurs du film pour plagiat, affirmant que l’intrigue est calquée sur l’une de ses œuvres.
Malgré ces controverses, Sous la Seine rencontre un succès phénoménal. En cinq jours, il atteint 40,9 millions de vues, surpassant Godzilla Minus One et devenant le film non anglophone le plus regardé au monde. Le réalisateur Xavier Gens envisage même une suite, ce qui témoigne de l’engouement mondial pour ce thriller. Cependant, ce succès populaire ne suffit pas à convaincre les experts de la véracité scientifique du scénario.
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Le succès monstre de Sous la Seine
Sous la Seine suit une scientifique et un brigadier-chef de la police fluviale qui tentent d’arrêter un requin semant la terreur dans la Seine durant une épreuve de triathlon. Le film, bien que salué par la critique anglo-saxonne, a reçu des avis mitigés en France. L’expert Nicolas Ziani qualifie le film de « délire cinématographique ». Selon lui, la comparaison avec Les Dents de la Mer de Spielberg est inévitable, mais les contextes géographiques et situationnels sont bien différents.
Pour Nicolas Ziani, le film Sous la Seine est plus comique qu’effrayant et s’éloigne de la réalité scientifique. Les critiques françaises abondent dans ce sens, soulignant que malgré les efforts pour donner de l’authenticité, comme la référence aux épreuves des JO et aux obus dans la Seine, le film manque de crédibilité. La notion d’un requin ultra-agressif colonisant Paris à cause de la pollution et du changement climatique semble encore plus fantaisiste que les scénarios d’autres films de requins.
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Un film irréaliste selon les experts
Pour Nicolas Ziani, l’idée d’un requin mako semant la terreur dans la Seine est hautement improbable. Ce spécialiste rappelle que le comportement agressif attribué aux requins dans le film est une anthropomorphisation sans fondement. En réalité, les requins ne montrent pas de telles tendances psychotiques. De plus, si un requin pouvait s’adapter à l’eau douce, ce serait le requin bouledogue, et non le mako.
La représentation de la parthénogenèse, ou reproduction sans mâle, ne tient pas la route non plus. Cette reproduction a été observée uniquement en captivité, jamais dans des conditions naturelles comme celles montrées dans Sous la Seine. En outre, un requin de 7 mètres ne pourrait pas naviguer dans la Seine, dont la profondeur varie entre 3,40 et 5,70 mètres, ni passer les écluses nécessaires pour atteindre des cours d’eau comme le Lez à Montpellier.